Val-d'Oise : le "violeur à la montre" qui a agressé onze femmes arrêté à Osny dix ans après les faits
Il aurait été confondu dix ans après les faits. Le violeur en série présumé du dossier que les enquêteurs appelaient "Montre sous la pierre" vient de passer aux aveux. En tout, pas moins de onze viols commis entre 2003 et 2007 lui sont imputés, avec le même mode opératoire et sur lesquels la police ne parvenait pas à mettre un nom.
Le scénario est pourtant immuable entre la première agression le 8 octobre 2003 et la dernière le 6 août 2007. Les victimes, toutes des femmes, croisaient cet homme dans un chemin isolé ou un sous-bois. L’individu les abordait et leur racontait que sa montre était coincée sous une pierre et sollicitait leur aide pour la récupérer, ne pouvant soi-disant y arriver seul. Le stratagème permettait d’emmener les femmes dans un lieu isolé. Là, il les violait.
L'homme sévissait dans un secteur limité, au nord-ouest de Paris, dans le Val-d'Oise (Pontoise, Eragny, Osny, Montigny-lès-Cormeilles), et dans les Yvelines (Maisons-Laffitte, Le Pecq), ainsi qu’un fait isolé à Douai (Nord) selon les informations du Parisien.
Les victimes avaient donné suffisamment de'éléments pour qu’un portrait-robot précis soit établi, et une trace ADN avait été retrouvée. Les victimes avaient même parlé d’une "odeur d’humus ou de sous-bois" pour décrire leur bourreau. Mais en l’absence de la moindre infraction pour d’autres motifs, le suspect n'était pas fiché.
Ce sera finalement la confidence de l’une des victimes qui débloquera, dix ans après, la situation. Celle-ci, membre de la communauté des gens du voyage a confié à sa mère un détail qu’elle n’avait pas mentionné à l’époque des faits: elle a déjà croisé son agresseur dans un autre camp. Les policiers ont alors arrêté lundi 12 à l’aube deux cousins, travaillant ensemble dans l’aménagement paysager à Osny dans le Val-d’Oise. L’ADN correspondait parfaitement à l’un des deux, marié et père de famille âgé de 36 ans. Reconnu par ses victimes, il a finalement reconnu les faits, parlant de "pulsions" irrépressibles à l’époque pour justifier ces viols. Et quid de leur arrêt soudain? "Les prostituées", qui lui apporteront "l’apaisement" selon les éléments dévoilés de ses aveux. Il a été mis en examen mercredi 14.
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