Violences faites aux femmes : vers une systématisation du dépôt de plainte

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AS
Publié le 25 novembre 2014 - 10:16
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Une manifestation à Paris le 25 novembre 2012 pour protester contre les violences faites aux femmes.
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©Alfred/Sipa
Une manifestation à Paris le 25 novembre 2012 pour protester contre les violences faites aux femmes.
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En cette Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, une convention doit être déposée par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, pour faciliter le dépôt de plainte des femmes victimes de violences conjugales. En France, seulement 16% des femmes victimes de ce type de violences portent plainte.

En France, près de 216.000 femmes sont victimes chaque année de violences conjugales. Rien qu'en 2013, 121 femmes sont décédées sous les coups de leurs compagnons. "Ces violences inacceptables doivent faire l'objet d'une réponse pénale et sociale. J’ai décidé d’en faire une priorité de l’action des forces de police et de gendarmerie, dans le cadre du plan interministériel 2014-2016", s'est engagé le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, qui a lieu ce mardi 25.

En France, une convention signée entre l'Intérieur, la Justice, les Droits des femmes, les Affaires sociales et la police, et destinée à faciliter le dépôt de plainte des femmes victimes de violences conjugales, doit être remise ce mardi à Paris par Bernard Cazeneuve. Le ministre de l'Intérieur affirmait dans un entretien au Parisien lundi 24 vouloir "systématiser le dépôt de plainte par les victimes (…) et ainsi éviter l'impunité des auteurs".

Mais beaucoup de femmes (84% selon les chiffres du gouvernement) ne portent pas plainte. C'est pourquoi cette convention prévoit également, même en l'absence de plainte, "d'organiser un suivi systématique et immédiat de chacune de ces femmes", a précisé Bernard Cazeneuve. Un suivi d'autant plus important qu'une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon en France.

A partir du 1er décembre, un téléphone d'urgence équipé d'un bouton d'alerte sera proposé aux femmes que la justice juge en danger, c'est-à-dire celles dont le compagnon a interdiction légale d'entrer en contact avec elles. Ce dispositif a déjà été expérimenté dans plusieurs départements de France mais devrait être généralisé en décembre.

 

 

 

 

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