Violences policières : "l'autre affaire Théo" jugée ce mardi à Bobigny

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 20 février 2017 - 10:47
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Un palais de justice.
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©Thomas Bresson/Flickr
Dans cette affaire, la qualification de "viol" n'a pas été retenue par le procureur.
©Thomas Bresson/Flickr
Le tribunal de Bobigny doit se prononcer ce jeudi sur des accusations de violences policières. Cela alors que les faits reprochés -un policier qui aurait enfoncé sa matraque dans l'anus d'un suspect- sont très proches de ceux de l'affaire Théo qui a provoqué un fort émoi ces dernières semaines.

Il ne s'agit pas de l'affaire Théo, encore entre les mains des enquêteurs. Mais la ressemblance troublante entre les faits associée à l'émoi qu'a suscité cette arrestation du 2 février fait prendre une toute autre dimension au procès qui doit connaître son jugement ce lundi 20 à Bobigny.

Là aussi il s'agit d'une affaire de violences policières présumées, là aussi lors d'une arrestation, là aussi en Seine-Saint-Denis (à Drancy), là aussi un policier est accusé d'avoir introduit sa matraque dans l'anus d'un homme qu'il venait d'arrêter.

Les faits jugés remontent au 29 octobre 2015. Ce soir-là, une patrouille de policiers municipaux intervient dans un immeuble de Drancy pour tapage nocturne. Là, Alexandre -âgé aujourd'hui de 29 ans- aurait insulté les fonctionnaires alors qu'il se trouvait en état d'ébriété. Il est alors interpellé.

"Je suis tombé par terre, il y avait une femme ou un homme qui me tirait par les épaules, pendant que l'autre m'avait rentré la matraque", a témoigné le jeune homme dans C Politique. "J'ai crié, j'ai pleuré. Il m'a dit que je me rappellerai de la police municipale, que plus jamais je ne parlerai comme ça". Le médecin constatera une "plaie ouverte profonde de 1,5 centimètre", le jeune homme se verra prescrire 10 jours d'interdiction totale de travail.

Autre ressemblance troublante avec l'affaire Théo, le policier de 33 ans invoque également un accident. Selon lui, sa matraque aurait dérapé alors qu'il tentait de maîtriser le suspect qui se débattait.

En revanche, il n'est pas poursuivi pour viol, qualification qui fait déjà débat dans le cas de l'interpellation d'Aulnay-sous-Bois et pour laquelle un des quatre policiers concernés a été mis en examen. Le procureur n'a retenu que la "violence aggravée" en l'absence de "connotation sexuelle".

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