Zimbabwe : le responsable de la mort du lion Cecil "regrette"
Plus de 50.000 dollars, c'est la somme qu'a dépensé Walter Palmer, un dentiste et chasseur du Minnesota, pour abattre lors d'un safari illégal le lion à crinière noire Cecil, au Zimbabwe. Devant le tollé international qu'a provoqué son acte, il a réagi mardi 28 par le biais d'un communiqué.
"Je regrette profondément que la poursuite d'une activité que j'aime et que je pratique avec responsabilité et dans la légalité se soit traduite par la mort de ce lion", a-t-il annoncé. Ses comptes Twitter et Facebook professionnels ont été fermés mardi après-midi après avoir été submergés par des attaques virulentes. Sur internet, une pétition demandant "justice pour Cecil le lion au Zimbabwe" a été créée. Ce mercredi matin, elle récoltait déjà 276.000 signatures.
Après sa mise en cause par l'ONG Zimbabwe Conservation Task Force (ZCTF), son implication a été confirmée, mardi, par l'Association des opérateurs de safari du pays (SOAZ). Les deux Zimbabwéens payés pour l’aider dans sa traque doivent quant à eux être jugés pour "braconnage".
L'ONG précise le lion aurait été attiré hors du parc avant d'être chassé grâce à une carcasse attachée à un véhicule, après qu'il eut été repéré de nuit à l'aide d'un spot lumineux.
Cecil, un lion de 13 ans, était le plus célèbre représentant de son espèce au Zimbabwe, et peut-être même dans toute l'Afrique. Une notoriété surtout due à sa crinière sombre que tous les touristes espéraient apercevoir. L'animal vivait dans la réserve de Hwange. Selon les éléments communiqués par les autorités du parc, Cécil aurait été abattu le 1er juillet dernier aux abords de la réserve. Touché par une flèche, il aurait ensuite été achevé d'une balle, puis dépecé et décapité. Sa dépouille a pu être retrouvée grâce à une puce GPS implantée à l'animal.
"Le plus triste dans tout ça, maintenant que Cecil est mort, c'est que le lion suivant dans la hiérarchie, Jericho, va probablement tuer tous les petits de Cecil afin de placer sa propre progéniture auprès des femelles, comme le veulent les règles sociales normales parmi les lions", a déploré un membre de ZCTF.
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