Acné sévère : une jeune femme raconte son combat sur Instagram (photos)
Son histoire fait le buzz. Victime d'acné sévère pendant deux longues années, une jeune femme de 22 ans, prénommée Kali Kushner, a décidé de raconter comment elle a vaincu cette maladie de peau en créant un compte Instagram sur lequel elle poste quotidiennement de nombreuses photos avant/après. Et à sa grande surprise, des milliers de personnes, intéressées par son histoire, ont commencé à la suivre sur les réseaux sociaux.
"Honnêtement, je n'ai pas créé ce compte pour me faire remarquer ou dans un but précis. J'essayais juste de trouver un moyen de bien voir l'évolution de ma peau à partir du moment où j'ai entamé mon traitement de six mois d'Accutane (Roaccutane en France)", a-t-elle expliqué au magazine Marie Claire précisant qu'elle avait testé des dizaines de traitements avant celui-là. Et si depuis, elle semble avoir retrouvé une belle peau malgré les cicatrices, la jeune femme a toutefois subi les désagréments causés par son nouveau médicament. "Je pouvais mettre 10 minutes avant de réussir à sortir du lit tellement mon dos me faisait souffrir", a-t-elle notamment déclaré.
Souvent victime de moqueries, elle a également souhaité expliqué sur son compte Instagram que l'acné n'était pas liée à une mauvaise hygiène. "Les gens pensent que vous avez de l'acné parce que vous êtes sale, ou parce que vous ne lavez pas votre visage. Mais il ne s'agit pas de cela, mais bien d'hormones, de sucre dans le sang, de génétique, plus que tout le reste. Les gens semblent penser que vous ne faites rien pour y remédier, je démontre le contraire sur mon Instagram", a-t-elle confié.
Pour rappel, la Roaccutane est un traitement très controversé contre l'acné sévère à l'origine de nombreux effets secondaires: trouble de l'humeur, dépression, difficultés relationnelles ou encore suicide. C'est pourquoi, la Société française de dermatologie (SFD) a élaboré en 2015 de nouvelles recommandations, demandant à ce que l’antiacnéique "isotrétinoïne" soit prescrit avec beaucoup de vigilance. Depuis, il est désormais réservé aux formes très sévères d'acné avec risque cicatriciel majeur, et en deuxième intention. Ce traitement, disponible sous la forme de quatre génériques (Curacné, Procuta, Contracné et Isotrétinoïne Teva.), est également proscrit chez les femmes enceintes sujettes à acné.
En 2007, un cas de suicide lié à la Roaccutane avait d'ailleurs fait beaucoup parler de lui: celui d'un jeune garçon de 17 ans, Alexandre Voidey. Alors qu'il venait d'être admis en Terminale S, le jeune homme avait laissé une lettre à ses parents avant de se pendre. "Maman, je ne sais pas ce que j'ai depuis trois semaines, mais là, j'en ai marre. J'en peux plus, j'ai toujours mal quelque part, les articulations, le dos, les ongles incarnés, le pied, ma peau qui me gratte tout le temps. C'est des petites choses accumulées, mais c'est dur". De là, son père avait décidé de poursuivre trois laboratoires commercialisant ce type de médicament.
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