Allergies : l'ambroisie devrait envahir l'Europe d'ici 2050
C'est une mauvaise nouvelle pour des millions de Français. Originaire d'Amérique du Nord, l'ambroisie, une plante invasive dont le pollen provoque de fortes allergies, gagne du terrain et devrait envahir toute l'Europe dans les prochaines décennies, selon une étude publiée lundi 25 mai dans la revue Nature climate change. C'est en se basant sur des modèles mathématiques qu'une équipe de chercheurs français, britanniques et autrichiens sont parvenus à cette conclusion. D'après leur résultat, la concentration en pollens d'ambroisie pourrait être multipliée par quatre d'ici à 2050. Le nord de la France ou le sud de la Grande-Bretagne feraient partie des zones les plus menacées.
En cause notamment: le changement climatique qui favorise la croissance de la végétation. "Plusieurs études ont déjà montré que le réchauffement climatique permettra à l'ambroisie de s'établir dans des régions où le climat ne lui était auparavant pas favorable", ont souligné les chercheurs du CNRS et du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) dans un communiqué. Mais le développement de cette plante pourrait aussi être l'incidence de modification dans l'utilisation du sol et de la facilité avec laquelle les graines d'ambroisie sont dispersées par le vent, ont indiqué les chercheurs.
Introduite en Europe à la fin du 19e siècle, l'ambroisie est une plante pouvant atteindre jusqu'à 2 mètres de hauteur et produisant de petites fleurs qui peuvent causer des allergies. Rhinites, conjonctivites, trachéites, crises d'asthme, parfois graves, font ainsi partie des symptômes. Déjà présente dans le centre et dans le sud de l'Europe, notamment en Italie du Nord ainsi que dans un grand quart sud-est de la France, elle est très difficile à éradiquer. Des campagnes d'arrachage sont d'ailleurs régulièrement organisées pour tenter de freiner son expansion.
Afin de suivre son évolution, les chercheurs à l'origine de ces estimations préconisent "de mettre en place une gestion coordonnée de cette plante invasive au niveau européen par un suivi sur le long terme des pollens et une cartographie de la présence des plantes".
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