Alzheimer : 500.000 Français ne seraient pas pris en charge faute de diagnostic
C'est une des conséquences du vieillissement de la population. Selon une étude publiée ce mardi par Cap Retraite, le nombre de malades d'Alzheimer ne cesse d'augmenter et, alors que l'Inserm évalue à un million le nombre de malades en France, seuls 500.000 seraient actuellement diagnostiqués et pris en charge.
Cet organisme qui conseille les familles cherchant une place en maison de retraite pour un proche âgé en perte d'autonomie tire la sonnette d'alarme: toujours selon les chiffres des chercheurs de l'Inserm, le nombre de malades atteints devrait doubler d'ici à 2040, pour atteindre les deux millions. La question de la qualité des dépistages se pose donc, tout comme celle de la prise en charge des patients atteints à domicile ou en établissement spécialisé.
D'autant que de Cap Retraite souligne les fortes disparités locales. Se basant sur le nombre de patients pris en charge en Affection de longue durée (ALD) par l'Assurance maladie (différents, et donc à ne pas comparer, avec les chiffres nationaux du total de malades atteints), il ressort que ce sont les départements urbains du Nord, des Bouches-du-Rhône et de Paris qui diagnostiqueraient le mieux les personnes atteintes d'Alzheimer, avec plus de 30% des malades estimés effectivement pris en charge. En revanche, dans les zones rurales de la Creuse, des Deux-Sèvres ou du Gers, cette proportion tombe à moins de 16%. La moyenne se situe quant à elle aux alentours de 25%.
Pour remédier à cet état de fait, Cap Retraite propose des pistes de réflexions basées sur le diagnostic précoce de la maladie et l'adaptation des dispositifs de prise en charge. L'organisme propose ainsi notamment de systématiser les tests de dépistage en s'appuyant sur les médecins généralistes. "Une prise en charge précoce permettra au sujet de rester plus longtemps à son domicile, lieu par excellence à favoriser car porteur de l'histoire et de la mémoire", souligne le ainsi gériatre Hughes Bensaid, cité dans l'étude.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.