Antidépresseurs en début de grossesse : pas de risque d'autisme chez l'enfant

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 19 avril 2017 - 19:46
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La médecine française progresse dans le domaine des complications liées à la grossesse.
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©Regis Duvignau/Reuters
La prise d'antidépresseurs au début de la grossesse ne présenterait aucun danger pour l'enfant selon une nouvelle étude.
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Selon une nouvelle étude, prendre des antidépresseurs au début de la grossesse ne présenterait aucun danger pour l'enfant. La prise de ces médicaments au cours du premier trimestre n'augmenterait ni le risque d'autisme ni le risque de TDAH (trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).

Prendre des antidépresseurs au début de la grossesse ne présenterait aucun danger pour l'enfant: c'est la conclusion d'une nouvelle étude publiée dans la revue Jama pediatrics. Selon ses résultats, la prise de ce médicament au cours du premier trimestre n'augmenterait ni le risque d'autisme ni le risque de TDAH (trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) contrairement à ce que suggéraient des précédentes enquêtes.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé des données relatives à 1,5 million de naissances, en Suède, entre 1996 et 2012. Et pour être les plus précis possible, ils ont également pris en compte les données sur les ordonnances d'antidépresseurs prescrites aux adultes, les diagnostics d'autisme et de TDAH chez les enfants, l'âge des parents et leur niveau d'études ainsi que d'autres facteurs. 

Ils ont ensuite comparé les enfants nés alors que leur mère avait pris des antidépresseurs à leurs frères et sœurs nés alors que leur mère ne prenait pas de médicament. Suite à quoi, ils ont constaté que le pourcentage d'autisme était quasiment similaire entre frères et sœurs.

"A notre connaissance cette étude est l’une des plus robustes montrant que le fait d’être traitée avec des antidépresseurs au début de la grossesse n’est pas lié à l’autisme, au TDA ou à une croissance insuffisante du fœtus et ce après avoir pris en compte les facteurs qui ont conduit à suivre un tel traitement", a expliqué le docteur Brian D’Onofrio, principal auteur de l'étude. Et d'ajouter: "Le fait d'avoir pu comparer des frères et sœurs, entre ceux et celles qui n'avaient pas été exposés à des antidépresseurs dans le ventre de leur mère, est un point particulièrement fort de l'étude".

Pour lui, la prise d'antidépresseurs doit toutefois être encadrée. "Equilibrer les risques et les avantages de l'utilisation d'antidépresseurs pendant la grossesse est une décision extrêmement difficile que chaque femme doit faire en consultation avec son médecin", a-t-il déclaré précisant que "cette étude suggère que l'utilisation de ces médicaments pendant la grossesse peut être plus sûre que prévu".

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