Assurance maladie : un coup de pouce pour la Corse

Auteur(s)
France-Soir
Publié le 26 novembre 2019 - 12:20
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Hospitalisation d'un enfant
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Pixabay
Les enfants hospitalisés sur le continent le sont principalement à Marseille
Pixabay
A partir de janvier, l’Assurance maladie prendra en charge les frais de transport du deuxième parent d’un enfant corse hospitalisé sur le continent. Un vrai soulagement pour les familles insulaires.
 
Pour les familles corses, l’hospitalisation d’un enfant sur le continent, ou même une simple consultation chez un spécialiste, constitue bien souvent un casse-tête aux niveaux logistique et financier. Les parents doivent faire des allers et retours à défaut d’avoir le temps – et les moyens – d’être hébergés sur place.
Depuis dix ans, l’association Inseme ("Ensemble" en langue Corse)  se bat pour leur faciliter la vie, estimant sur son site internet que chaque famille corse a été touchée un jour ou l’autre par une hospitalisation en dehors de l’île : « Du fait de son insularité, et parce que la Corse est la seule région française qui ne dispose par de Centre Hospitalier Universitaire (CHU), certaines ne sont pas pratiquées sur l’île et l’offre de soins ne peut pas répondre totalement aux besoins des patients de la région ». 
 
 
Les frais de transports remboursés
 
Une première victoire vient d’être remportée par cette association et par les parents d’enfants malades. Au 1er janvier prochain, les frais de déplacement du deuxième parent seront pris en charge par l’Assurance maladie, y compris en cas de consultation à Marseille, Nice ou même Paris. Jusqu’à présent en effet, seul un accompagnant voyait ses frais remboursés. 
 
« Ce dispositif vient corriger une injustice structurelle, l’injustice terrible que les enfants ne puissent pas être soignés dans l’île et qu’en plus, en double peine, ils ne puissent pas avoir leurs parents auprès d’eux ».
 
Laetitia Cucchi, présidente de l’Inseme, s’est félicitée de la mesure, promise par la ministre de la Santé Agnès Buzyn lors d’un déplacement sur l’île en mai, prononcée par décret et qui concerne les enfants de 0 à 16 ans. Sur les quelque 26 000 hospitalisations annuelles de résidents corses sur le continent, principalement à Marseille, 10 à 11 % concernent des enfants, toujours selon Laetitia Cucchi.
 
Le problème de l’hébergement
 
Mais pour l’Inseme, le combat ne s’arrête pas là. Se pose encore la question de l’hébergement. « L’Assurance maladie ne prend jamais en charge les hébergements, même pour les parents d’un enfant qui aurait un cancer et qui serait hospitalisé plus de dix-huit mois à Marseille, ou pour certains enfants qui naissent grands prématurés, où il faut partir pour plusieurs mois de couveuse à Nice », a déclaré Laetitia Cucchi sur France 3. Et de conclure : « Beaucoup reste encore à faire ».  

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