Bonnemaison condamné en appel à deux ans de prison avec sursis
C'est la fin d'un long processus judicaire pour l'ancien médecin Nicolas Bonnemaison. Il a été condamné en appel ce samedi à deux ans de prison ferme par la cour d'assises d'Angers, pour sept "empoisonnements" de patients en fin de vie, après un acquittement en 2014 à Pau en première instance.
Le verdict est donc inférieur aux réquisitions de l'avocat général qui avait demandé une peine de cinq ans de prison avec sursis contre l'ancien urgentiste, radié de l'Ordre des médecins le 15 mai 2014.
"La médecine, c'est ma vie, les patients sont ma vie et ils me manquent", avait lancé aux jurés Nicolas Bonnemaison, 54 ans, qui encourrait la réclusion criminelle à perpétuité
Il a été reconnu coupable d'avoir délibérément donné la mort à une patiente, Françoise Iramuno, avec la circonstance aggravante de connaître sa particulière vulnérabilité, mais a été acquitté pour les six autres patients pour lesquels il était jugé.
Les faits reprochés au Dr Nicolas Bonnemaison remontent à 2010 et 2011. Le médecin du service des urgences de l'hôpital de Bayonne est interpellé le 12 août 2011 et placé en garde à vue après qu’une infirmière, une aide soignante et un cadre hospitalier ont affirmé devant la direction de l’hôpital que l’urgentiste aurait abrégé l’existence de 7 personnes en fin de vie.
Le Dr Bonnemaison avait reconnu, lors de son jugement par les jurés populaires des Assises des Pyrénées-Atlantiques en juin 2014, qu'il avait injecté à plusieurs reprises de l'Hypnovel, un puissant psychotrope dont l'administration a pu précipiter la mort des patients en fin de vie.
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