Bordeaux : elle vient pour une IVG et se fait amputer des 4 membres, le CHU condamné

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 04 janvier 2017 - 13:25
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Les urgences.
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©Gelebart/20Minutes/Sipa
En 2011, une femme a été amputée des quatre membres suite à une infection.
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A la suite d'une IVG en 2011, une commerçante bordelaise a dû se faire amputer des quatre membres afin de rester en vie: elle avait contracté une infection nosocomiale dans le bloc opératoire. Le CHU de Bordeaux, où a eu lieu l'opération, a été condamné pour prise en charge défaillante.

L'amende risque d'être salée. Selon le quotidien Sud Ouest, le CHU de Bordeaux a été condamné pour prise en charge défaillante et devra verser une provision de 300.000 euros pour indemniser Priscilla Dray. Cette mère de famille a vu sa vie basculer en 2011. Cette année-là, alors qu'elle avait 36 ans, elle a décidé de subir une interruption volontaire de grossesse (IVG), une intervention réalisée au CHU de Bordeaux. Mais, pour son plus grand malheur, elle a été victime de complications.

A son retour chez elle, la trentenaire a ressenti des douleurs, a été prise de fièvre et s'est donc rendue rapidement aux urgences pour faire part de son état de santé préoccupant. Ce n'est que trois jours plus tard que les médecins lui ont diagnostiqué un choc septique, une diminution brutale de la circulation sanguine provoquée par une infection bactérienne.

Dès lors, ils ont prescrit à la patiente une antibiothérapie mais un peu trop tardivement: la bactérie, appelée "mangeuse de chair", avait déjà eu le temps de se propager. Son pronostic vital était même engagé, ils ont donc été dans l'obligation de l'amputer des quatre membres pour la sauver. Mais si la patiente est toujours en vie, elle n'est désormais plus autonome. Elle a donc rapidement attaqué le CHU de Bordeaux, notamment en raison de son traitement tardif. Pour elle, une prise en charge plus rapide aurait probablement permis d'éviter la nécrose des tissus et donc cette triste finalité. 

Mais l'hôpital a affirmé n'avoir commis aucune faute. Selon l'établissement, la pathologie, très rare, était extrêmement difficile à déceler, surtout en l'absence de signes infectieux. Un argument que n'ont pas partagé les magistrats du tribunal administratif de Bordeaux. Pour eux, "aucun élément ne permet de limiter la part de responsabilité du CHU dans la survenance du dommage".

 

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