"Burn-out" : vers une reconnaissance en tant que maladie professionnelle
Stress, fatigue, dépression: le "burn-out" (l'épuisement professionnel, NDLR) touche de plus en plus de salariés en France. Dans une tribune publiée ce dimanche par le JDD, 26 députés, tous issus de la majorité, ont demandé la reconnaissance du "burn-out" en tant que maladie professionnelle. Pour eux, les effets de l'épuisement nerveux au travail devraient être "à la charge de ceux qui en sont responsables, c'est-à-dire les employeurs", ont-ils expliqué.
Dans cette tribune, emmenée par la députée de l'Aisne Marie-Françoise Bechtel, les élus pointent du doigt la "souffrance généralisée dans le monde du travail". Au total, selon une étude du cabinet Technologia publiée en janvier dernier, plus de 3 millions d'actifs seraient en situation de risque élevé d'épuisement professionnel. "Cadres, médecins, ouvriers, agriculteurs isolés, enseignants, petits patrons (…)": cet état de mal-être se manifeste dans de très nombreuses professions, rappellent-ils.
Aujourd'hui, toute personne souffrant de stress au travail peut bénéficier d'un congé maladie ou d'un temps partiel thérapeutique, tous deux financés par le régime général de la Sécurité sociale donc par l'ensemble de la collectivité. Pour les députés de la majorité signataires, l'idée serait de faire "basculer le financement" de ce syndrome d'épuisement professionnel "sur la branche Accident du travail et maladies professionnelles", elle-même financée par les cotisations patronales à 97%.
Pour ce, les députés proposent l'inscription de deux nouveaux éléments au tableau des maladies professionnelles: la dépression consécutive à un épuisement profond et le stress post-traumatique au travail.
Cette tribune intervient quelques semaines après la publication par le groupe Cegos d'un baromètre sur le stress au travail. Selon cette enquête, un salarié sur quatre déclare avoir subi au cours de sa carrière un problème psychologique grave comme une dépression ou un "burn-out".
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