Cancer du sein : comment pratiquer l’autopalpation mammaire ?
Pour dépister un cancer du sein, les examens pratiqués en cabinet ne suffisent parfois pas. C’est pourquoi les professionnels de santé conseillent aux femmes de s’autopalper régulièrement leurs seins afin de détecter plus précocement les tumeurs. Mode d’emploi de l’autopalpation mammaire.
L’autopalpation en complément des examens cliniques
Chaque année, en France métropolitaine, 58 500 nouveaux cas de cancer du sein sont détectés, et plus de 12 000 femmes décèdent de cette maladie. À la fois cancer le plus fréquent et le plus mortel chez la femme, le cancer du sein peut cependant être guéri dans plus de neuf cas sur dix lorsqu’il est détecté tôt. D’où l’importance de se faire dépister tous les ans par palpation pour les femmes de plus de 25 ans et par mammographie, tous les deux ans, à partir de 50 ans.
En plus de ces examens cliniques, les médecins et sages-femmes conseillent également aux femmes de pratiquer l’autopalpation mammaire afin de dépister le plus tôt possible un éventuel cancer du sein. Cet examen permet, chaque mois, de s’assurer de l’absence d’anomalies (masse, douleur ou inflammation), que celles-ci soient passagères ou persistantes.
Quand réaliser l’autopalpation mammaire ?
Les professionnels de santé recommandent de réaliser cet examen chaque mois cet examen dès l’âge de 20 ans, idéalement deux ou trois jours après la fin de règles afin que les tissus soient plus souples. Les femmes ménopausées peuvent le réaliser à date fixe, à n’importe quel moment du mois.
Commencer par un examen visuel des seins
Pour pratiquer correctement l’autopalpation mammaire dans les règles de l’art, il est important de se tenir debout ou assise devant un miroir, et de garder une position neutre : les bras le long du corps et le dos droit. Cela vous permet de bien voir vos seins et de repérer d’éventuelles asymétries inhabituelles.
Ensuite, observez vos seins dans le miroir : des écoulements anormaux au niveau du mamelon, des tâches, des crevasses, des plis, croûtes, squames ou tout autre élément inhabituel doit vous alerter. Notez aussi toute asymétrie progressive, un gonflement (symétrique ou non) en dehors des périodes menstruelles et prémenstruelles ou des rougeurs.
L’autopalpation de la poitrine
Une fois l’examen visuel, levez le bras gauche et palpez votre sein gauche à l’aide de votre main droite. Il faut commencer cet examen par la palpation de l’extérieur du sein en revenant à l’intérieur, à la recherche de masses, douleurs ou démangeaisons. Il est aussi important d’examiner la zone située entre le sein et l’aisselle, puis l’aisselle elle-même.
Répétez ensuite l’opération sur le sein droit, toujours sans oublier l’aisselle et la zone entre le sein et cette dernière.
L’auto-examen du mamelon
Une fois la palpation du sein réalisée, pressez doucement votre mamelon pour vous assurer qu’aucun écoulement ne se produise, et qu’il n’est pas douloureux, enflammé ou rétracté sur lui-même.
En cas d’écoulement, peu importe sa couleur ou sa nature (liquide purulent, sang, lait), il est nécessaire de consulter un professionnel de santé sans attendre.
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