Commission d’enquête parlementaire : identifier les carences et les manquements de l’Etat !
Depuis hier, la commission d’enquête de l’Assemblée Nationale se penche sur la gestion de la crise épidémique du coronavirus. L’objectif affiché est d’améliorer ce qui peut l’être.
Depuis mardi 16 juin, la commission d’enquêtes parlementaire à l’Assemblée Nationale a commencé ses auditions, à commencer par l’actuel directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. D’autres suivront, du très emblématique professeur marseillais, Didier Raoult, jusqu’à l’actuel Ministre de la Santé, Olivier Véran. Les prédécesseurs de ce dernier (Agnès Buzyn, Marisol Touraine, Roseline Bachelot et Xavier Bertrand) mais aussi le premier ministre en personne seront appelés à témoigner à leur tour.
La commission veut aller au bout de son enquête et les sujets à aborder sont nombreux : la pénurie des masques, l’impréparation du système hospitalier, les tests et leur utilisation, les conditions entourant les essais cliniques, …. Pourtant, Mme Brigitte Bourguignon, la présidente de cette commission, composée d’une trentaine de parlementaires, le rappelle avec force :
« Une commission d’enquête n’est ni un tribunal, ni un feuilleton télévisé »
Une transparence totale exigée
Eric Ciotti, rapporteur de la commission, détaille cette volonté d’une transparence totale :
« Si nous sommes confrontés à la même situation demain, nous devrons être mieux armés, mieux préparés ».
Il faut dire, que la dernière commission d’enquête de l’Assemblée Nationale (liée à l’affaire Benalla) s’était révélée catastrophique, puisque ses travaux avaient été masqués par la commission sénatoriale. Aujourd’hui, pour faire le point sur cette gestion de la pandémie, l’Assemblée Nationale commence ses travaux avec deux semaines d’avance sur le Sénat. Une double enquête, qui devra en outre, être menée alors que le gouvernement a annoncé la création de sa propre commission, composée d’experts indépendants.
On peut donc s’attendre à une course à la révélation, à la recherche d’une transparence sans limites sur tous les sujets de l’affaire, même si la commission de l‘Assemblée Nationale le souligne bien : il s’agit d’identifier des défaillances, de pointer des manquements ou des carences mais en aucun cas de juger tel ou tel responsable. Cela tombe bien, puisque 84 plaintes sont déjà en cours d’instruction, du côté de la Justice, en ce qui concerne cette gestion du Covid-19.
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