Coronavirus : des internes de médecine réclament un "confinement total et absolu"
Le principal syndicat des internes de médecine a réclamé jeudi un "confinement total et absolu de l'ensemble de la population" face à la crise du coronavirus, jugeant les moyens mis en œuvre par le gouvernement insuffisants pour juguler l'épidémie.
Dans un communiqué assez alarmiste adressé à Emmanuel Macron, l'Intersyndicale nationale des internes (Isni) appelle les autorités à "cesser les demi-mesures et les discours équivoques" au vu de la gravité de la situation.
"C'est un confinement total et absolu de l'ensemble de la population dont nous avons besoin, à l'instar des mesures déployées en Chine", écrit le syndicat, qui réclame un "arrêt strict de toutes les entreprises non vitales" mais aussi "des transports en commun".
"Moins le confinement sera strictement appliqué, plus les réanimations seront saturées, plus nous devrons faire des choix", justifie-t-il.
Le gouvernement a décidé lundi soir d'instaurer un confinement historique d'"au moins 15 jours", afin de limiter le risque de saturation des services d'urgence face à l'expansion du Covid-19.
Mais certaines entreprises fonctionnent encore, tandis que certains trains et métros continuent de circuler, pour permettre notamment aux personnels soignants de rejoindre leurs lieux de travail.
Pour l'Isni, en l'état de l'évolution de l'épidémie, les services de réanimation seront "saturés dans moins de 15 jours, voire plus rapidement dans certaines régions".
Les internes de médecine avaient lancé en décembre 2019 un mouvement de grève pour dénoncer le manque de moyens au sein des hôpitaux et la dégradation de leurs conditions de travail.
En raison de la crise sanitaire, l'Isni a suspendu son mouvement et appelé l'ensemble des internes à se "mobiliser" au sein des hôpitaux pour lutter contre l'épidémie.
"La crise de l'hôpital public n'a pas disparu avec l'arrivée du coronavirus (...) Le matériel manque dans tous les services. Les masques sont manquants ou rationnés", insiste néanmoins l'Isni, qui appelle le gouvernement à débloquer plus de moyens.
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