Des cancérogènes dans les couches pour bébés : Pampers dément, l'étude remise en cause
C’est Le Parisien qui a révélé l’information mardi 25: une étude présentée comme venant de l'Association santé environnement France (Asef) pointe du doigt la présence de produits cancérogènes dans les couches-culottes de la marque Pampers, leader du marché français.
Les résultats de cette étude affichent la présence de benzo anthracène et de chrysène, des produits issus de l'industrie pétrochimique de la famille des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques). Ces produits sont classés comme cancérogènes par l'Union européenne.
Au lendemain de cette révélation, les réactions n’ont pas manqué d’apparaître. Première d’entre, celle de l’Asef qui tient à préciser qu’elle n’est pas à l’origine d’une étude qu’elle n’a fait que commenter. Le commanditaire réel est Love & Green, des produits d’hygiène pour bébés, qui a décidé de défier Pampers avec une gamme de couches estampillées "écologiques".
Mais c’est la réaction de Pampers qui était la plus attendue. Et qui ne s’est pas fait attendre. La marque des défend d’avoir utilisé des HAP dans l’élaboration de ses produits: "tous les composants de nos couches sont strictement sélectionnés et évalués en détail. Ils sont conformes au rigoureux règlement européen Reach qui sécurise la fabrication et l’utilisation des ingrédients".
Pampers ajoute en outre que la lotion dont elle recouvre l’intérieur de ses couches est également un produit sûr: "pour aider à protéger la peau des bébés, une fine lotion est déposée sur le voile intérieur de nos couches car elle aide à diminuer le risque d’érythèmes fessiers. Nous assurons que le Petrolatum contenu dans la lotion des couches Pampers est purifié et est totalement sûr pour les bébés. Ceci est attesté par le médecin et dermatologue pédiatrique Professeur Daniel Hohl, Ancien Président de l’Association Européenne de Dermatologie Pédiatrique".
Pampers renvoit donc dans les cordes les conclusions d’une étude réalisée à la demande d’un concurrent, ce qui pourrait remettre en cause l’impartialité réelle de l’étude, avec laquelle l’Asef prend en outre ses distances.
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