Des produits interdits dans 16% des salades
Manger de la salade, c'est bon pour la santé. Du moins lorsqu'elle n'est pas recouverte de produits toxiques. Une étude menée par l'association de défense de l'environnement Générations futures révèle qu'une importante part de ces légumes vendus en France présenterait des traces de substances chimiques.
Ainsi, "les salades testées contiennent en moyenne presque 4 résidus de pesticides chacune", soutient l'association. La plupart de ces pesticides sont autorisés, mais ce qui est plus inquiétant, c'est que des traces de produits pourtant interdit d'utilisation en France auraient été retrouvées sur 16% des salades. On y trouve notamment du DDT, substance hautement cancérigène, ou de l'imidaclopride. Des produits suspectés d'être des perturbateurs endocriniens et qui pourraient avoir des conséquences sur le développement des fœtus ou provoquer des cancers.
Une situation "inacceptable" que l'association attribue à l'usage abusif des pesticides dans l'agriculture. Certains pourraient être issus de la contrebande, lorsque des agriculteurs français en achètent dans les pays où ils sont légaux. Mais il pourrait également s'agir de traces encore présentes dans les sols suite à l'utilisation massive de ces produits dans les années passées.
"Nous alertons nos dirigeants sur la nécessité de prendre des mesures immédiates et fortes pour réduire l’exposition des populations aux pesticides et particulièrement ceux suspectés d’être des perturbateurs endocriniens", prévient Générations futures.
Toutefois, certaines études que ne contestent pas les associations environnementales viennent relativiser les risques. La quantité de pesticides seraient ainsi au moins dix fois inférieure aux normes autorisées dans 99% des des salades et tomates de France. De plus, l'étude de Générations futures s'est limitée à 31 échantillons de salades achetés dans des supermarchés de la Somme entre le 28 mai et le 21 juillet 2015. Un chiffre tout de même "supérieur au seuil de représentativité de 30 habituellement utilisé par la DGCCRF (Direction général de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes)", rappelle l'association.
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