Externes en médecine : la rémunération des gardes sera doublée
Les externes peuvent se réjouir. A l'occasion de 50e anniversaire de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), jeudi 2, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé, le doublement d'ici 2016 de la rémunération des gardes à l'hôpital des étudiants en médecine des 4e, 5e et 6e années. "C’est pour moi une priorité depuis trois ans, parce que je n’accepte pas que l’inflation horaire vous conduise à avoir parfois un sentiment de quasi-exploitation", a-t-elle notamment déclaré.
Très attendue, cette revalorisation se fera en deux temps: le tarif d'une garde passera ainsi de 26 euros à 39 euros brut au 1er septembre puis à 52 euros brut en 2016. Pour Sébastien Foucher, le président de l'association, cette décision "va dans le bon sens, mais il reste du chemin à faire". Dénonçant la précarité dans laquelle vivent certains étudiants, il reconnaît toutefois que ces permanences, réalisées sous la surveillance d'un responsable "senior" chef de service ou interne, représentent avant tout des "moments de formation privilégiée".
Actuellement, ces gardes sont payées deux euros de l'heure "pour des nuits de douze heures, avec beaucoup d'activité, de tension médicale, de cas complexes" et font partie des stages obligatoires pour les externes (étudiants de la 4e à la 6e année). En trois ans, ils doivent effectuer un minimum de 25 gardes.
En parallèle, la ministre de la Santé a également rappelé aux directeurs généraux des Agences régionales de santé (ARS) les dispositions réglementaires sur le temps de travail des étudiants. "Au premier rang d’entre elles, il y a le respect du temps de repos de sécurité après une garde. C’est un droit précieux: 11 heures sont nécessaires entre la fin d’une garde et la reprise du stage hospitalier ou ambulatoire et il faut garantir que ce droit est et sera respecté". Outre les conditions de travail et les conditions financières, Marisol Touraine s'est aussi engagée à renforcer la qualité des stages et souhaite la réalisation d'au moins un stage en médecine générale ambulatoire au cours du deuxième cycle. "Je veux poursuivre dans cette voie et favoriser les stages ambulatoires dans d'autres spécialités que la médecine générale".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.