Grossesse : 25% des Françaises continuent à boire de l'alcool

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 29 mars 2016 - 17:50
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La médecine française progresse dans le domaine des complications liées à la grossesse.
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©Regis Duvignau/Reuters
En France, 8.000 nouveau-nés naissent chaque année atteints de pathologies liées à l'alcool.
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En France, 8.000 nouveau-nés naissent chaque année atteints de pathologies liées à l'alcool. L'Académie nationale de médecine s'alarme du manque de prise en compte des risques.

Les chiffres restent importants alors que selon les recommandations et les campagnes de sensibilisation, 25% des futures mères n'arrêteraient pas de boire de l'alcool pendant leur grossesse. Malgré les recommandations de l'Académie nationale de médecine, le Syndrome d'Alcoolisation Foetale (SAF) touche 8.000 naissances par an, selon un communiqué de l'institution publié afin d'alerter les pouvoirs publics. Le SAF peut provoquer pour sa forme la plus grave une dysmorphie cranio faciale, un retard de croissance et un déficit mental.

"En France, le Syndrome d'Alcoolisation Foetale (SAF) concerne au moins 1% des naissances (un pour mille pour les formes graves de SAF complet), soit environ 8.000 nouveau-nés par an, ce qui signifie que près de 500.000 Français souffrent à des degrés divers de séquelles de l'alcoolisation fœtale", rappelle l'Académie dans un communiqué. Et d'ajouter: "or, la France accuse un retard important, notamment par rapport aux pays anglo-saxons, dans l'information, la prévention et la prise en charge de ces troubles dont la diversité, la gravité et surtout l'irréversibilité constituent un véritable fléau de santé publique et un problème de société aujourd'hui incontournable".

Pour couper court aux idées reçues, "il n’y a aucune preuve de risque zéro ou de quantité d’alcool +tolérable+", souligne le rapport. Il admet tout de même une controverse sur les consommations modérées. En revanche, lorsque l’absorption devient chronique ou excessive, la question ne se pose plus.

"Les biomarqueurs biologiques modernes de l'alcoolisation trouvent alors légitimement leur place dans la surveillance de la grossesse et, à l'instar de ce qui est déjà fait dans d'autres pays, la France doit les mettre au plus vite en application. Leur large utilisation témoignerait de la volonté des pouvoirs publics de lutter avec détermination contre un fléau qui atteint la fraction sensible, vulnérable et sans défense de la société: le fœtus", conclut l'Académie.

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