IBM engage son super-ordinateur Watson au service de la lutte contre le cancer
L’intelligence artificielle pour guérir le cancer. Cette semaine, à l’occasion d’une conférence de presse à New York intitulée World of Watson, le géant informatique IBM a annoncé l’utilisation de son super-ordinateur Watson (baptisé ainsi en référence au premier PDG du groupe, Thomas Watson) pour la lutte contre le cancer dans le cadre d’un partenariat avec 14 cliniques et instituts américains spécialisés dans le traitement de la maladie. L’engin devrait permettre aux scientifiques d’accélérer les analyses ADN et d’établir un protocole thérapeutique personnalisé pour chaque patient.
"Quand on utilise la médecine génomique (étude du fonctionnement du cancer à l’échelle du génome et donc de l’ADN, NLDR) pour traiter le cancer, on prend un morceau de la tumeur et on la séquence génétiquement", a expliqué Norman Sharpless, directeur du Lineberger Comprehensive Cancer Center de l’Université de Caroline du Nord. "Le problème est ensuite de tirer de la signification de ces données en déterminant les mutations importantes, c’est là que Watson nous aide", a-t-il précisé.
Ainsi, alors qu’il faut des semaines aux médecins pour étudier chaque mutation, Watson peut arriver à des conclusions fiables "en quelques minutes" seulement, fait valoir IBM. Pour en arriver là, la machine a dû assimiler des millions de pages de littérature médicale. Ce gain de temps permettrait donc à un plus grand nombre de patients d'être traités.
IBM a lancé Watson dans la médecine génomique il y a un peu plus d’un an avec un programme impliquant initialement le New York Genome Center (NYGC) et une forme particulière de cancer du cerveau. Toutefois, le nombre d'instituts participant ne cesse de s'élargir et il est dorénavant prévu d’utiliser Watson pour tous les types de cancer: "lymphomes, mélanomes, cancer du pancréas, des ovaires, du cerveau, du poumon, du sein ou colorectal", a indiqué le groupe informatique.
Mais ce dernier devrait bientôt voir arriver un rival sur le "marché" de l'ADN. En effet, Apple vient d’annoncer le développement d’une application qui permettrait de collecter plus facilement des données génétiques. La marque à la pomme travaillerait actuellement à analyser l’ADN de milliers de volontaires afin de comprendre le développement de plusieurs maladies ainsi que la cause des naissances prématurées. Elle devrait présenter son application le 8 juin prochain à San Francisco (Californie), à l’occasion de la Conférence mondiale des développeurs (WWDC).
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