IVG : légère baisse des avortements en France en 2015

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 29 juin 2016 - 19:00
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Une étagère de documentation sur l'interruption volontaire de grossesse.
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©Durand Florence/Sipa
Les femmes sont de plus en plus informées sur la contraception d'urgence.
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En 2015, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) a baissé de 3,9% en 2015 à 218.100 en France, dont 203.500 en métropole, selon une étude de la Drees, le service statistique des ministères sociaux, parue ce mercredi. Contrairement aux idées reçues, la plupart de ces avortements ne sont pas dus à une absence de contraception mais résultent d'un oubli de pilule ou d'un accident de préservatif.

Après une légère augmentation en 2013 puis une stabilisation en 2014, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) a finalement baissé de 3,9% en 2015 à 218.100 en France, dont 203.500 en métropole, selon une étude de la Drees, publiée ce mercredi 29. Par ailleurs, depuis 2006, le taux de recours est quasiment stable à 14,4 IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans dans la métropole, et à 26,5 en Outre-mer, indique le service statistique des ministères sociaux. Dans le détail, les taux les plus élevés (supérieurs à 17 IVG pour 1.000 femmes) se trouvent en Provence-Alpes-Côte d'Azur (20,5 pour 1.000 femmes), en Ile-de-France, Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, en Corse et dans les DOM. 

Chez les moins de 20 ans, après avoir fortement augmenté entre 1990 et 2010, le taux est en légère baisse depuis 2010. L'année dernière, il était de 12,3 pour 1.000 femmes. En métropole, 22.000 femmes de moins de 20 ans ont eu une IVG, soit 12 femmes sur 1.000, contre 26 pour 1.000 dans les DOM. Mais c'est les 20-24 qui se font le plus souvent avorter (27 sur 1.000 dans toute la France). 

Pour ce qui est du procédé, plus d'une IVG sur deux (57% en métropole, 58% dans les DOM) a été réalisée de façon médicamenteuse en 2015, contre 10% en 1992. Si la plupart ont eu lieu dans un l'hôpital, 18% ont été effectuées en cabinet libéral et 1,5% en centre de santé ou centre de planification familiale.

Quant aux facteurs explicatifs, la plupart des IVG ne sont pas dues à une absence de contraception, note la Drees, mettant ainsi fin aux idées reçues. En 2007, deux femmes sur trois ayant subi un IVG utilisaient une méthode contraceptive qui leur avait fait défaut: elles avaient oublié de prendre leur pilule ou avaient eu un accident de préservatif. Enfin, force est de constater que les femmes connaissent de mieux en mieux la contraception d'urgence, accessible en pharmacie sans prescription médicale depuis 1999. Depuis 2005, plus d'un million de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues chaque année. 

 

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