La pollution de l'air rendrait le sperme de mauvaise qualité
Cela fait plusieurs années que le gouvernement tente de lutter contre la pollution de l'air en instaurant des mesures de restriction. Un enjeu important pour l'Etat sachant que l'exposition aux particules fines aurait de nombreuses conséquences sur la santé, des effets qu'on n'imaginerait pas de prime abord. Ainsi, à en croire les conclusions d'une nouvelle étude, dont les résultats ont été publiés le 13 novembre dernier dans le journal Occupational & Environmental Medicine, le sperme par exemple serait plus ou moins de bonne qualité selon l'exposition à la pollution de l'air. Un élément qui pourrait donc expliquer l'infertilité d'un "nombre significatif de couples".
Pour parvenir à cette synthèse, les chercheurs ont fait appel à 6.500 hommes âgés de 15 à 49 ans à Taïwan, des participants qui ont été suivis entre 2001 et 2004. Une période pendant laquelle leur sperme a été analysé sous toutes les coutures. Et, à la grande surprise de certains, les résultats ont établi un lien de cause à effet entre l'exposition aux particules fines et une dégradation de la qualité du sperme.
Selon les résultats, les spermatozoïdes seraient plus petits mais paradoxalement, ils seraient plus nombreux. En effet, les chercheurs ont également observé une corrélation entre l'augmentation de la concentration des spermatozoïdes et la hausse des niveaux de particules fines. Pour eux, cela pourrait résulter d'un phénomène de compensation de la dégradation de la forme des spermatozoïdes. Mais ces résultats sont toutefois à prendre avec des pincettes pour certains chercheurs qui estiment que cette étude ne repose sur aucun fondement scientifique.
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D'après eux, les scientifiques à l'origine de l'étude ont tenu compte de plusieurs facteurs tels que l'âge, l'éducation, l'indice de masse corporelle (IMS), le tabagisme ou encore la consommation d'alcool. Mais selon le Pr. McConway par exemple, "ils ignoraient où travaillaient ces hommes" et n'avaient, par exemple, que des "informations limitées" sur leur exposition à d'éventuels produits toxiques et "donc ne pouvaient pas prendre tout en compte".
Pour rappel, selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement, 520.400 personnes sont mortes prématurément en 2014 en Europe à cause de la pollution. C'est l'Allemagne qui paie le plus lourd tribu en nombre de morts avec plus de 80.000.
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