Le gène de l'obésité moins fort que le sport et les régimes
La prédisposition génétique à l'obésité existerait bien, quoique son degré d'influence reste mal connu, mais cela ne signifie pas que les personnes concernées auront plus de mal à perdre du poids. Ces conclusions qui peuvent sembler paradoxales résultent d'une étude publiée lundi 20 dans le British Medical Journal.
Une partie de la communauté scientifique avance en effet depuis quelques années qu'une variation du gène FTO peut être liée à un risque accru d'obésité. Mais cela ne semble pas affecter la capacité d'un individu à perdre du poids selon les résultats de ces recherches. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont compilé les données de huit études précédentes portant sur environ 10.000 personnes au total.
Celles-ci avaient participé à des programmes de perte de poids, et 13% d'entre elles présentaient la variation génétique en question. Ces dernières pesaient en moyenne un peu moins d'un kilo de plus que les autres (890 grammes), ce qui semble montrer un impact du gène FTO. En revanche, les programmes, quels qu'ils soient, leur ont permis de perdre autant de poids ou de centimètres de tour de taille que les autres participants.
L'impact des gènes dans l'obésité est encore l'enjeu de débats au sein de la communauté scientifique. Les résultats de cette étude suggèrent ainsi, sans remettre totalement en cause le rôle de la génétique, que d'autres facteurs seraient plus déterminants. A savoir ceux déjà bien connus de l'alimentation riche en graisses et en sucres ou encore le manque d'activité physique.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) met régulièrement en garde contre le développement épidémique de l'obésité qui touche déjà 600 millions de personnes dans le monde. Selon une étude publiée en juillet dernier, le surpoids et l'obésité peuvent faire perdre jusqu'à 10 ans d'espérance de vie.
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