Le groupe sanguin O moins exposé au diabète que les autres
Près de 4 millions de personnes sont atteintes de diabète aujourd'hui en France. Le diabète est une maladie qui se manifeste par un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (encore appelé glycémie) élevé qualifié "d’hyperglycémie".
Il existe deux types de diabète. Le diabète de type-1 touche plutôt les jeunes et le diabète de type-2 les personnes âgées de 40 ans et plus. La majorité des cas diagnostiqués en France est de type-2.
Il était déjà connu que l'obésité, la sédentarité, l'alimentation, l'hypertension et l'hypercholestérolémie jouent un rôle dans l'apparition de cette maladie. Un nouveau facteur de risque a été mis en lumière par une équipe médicale dirigée par le chercheur épidémiologiste à l'Inserm Guy Fagherazzi: le groupe sanguin.
Guy Fagherazzi a expliqué s'être penché, dans son étude, sur l'impact du groupe sanguin sur le diabète en raison du rôle du groupe sanguin dans plusieurs autres maladies proches du diabète comme les AVC (accidents vasculaires cérébraux) et maladies coronariennes.
L’analyse, baptisée E3N et menée auprès de 82.104 femmes suivies pendant 18 ans entre 1990 et 2008, suggère que le risque de diabète de type-2 serait plus faible pour les individus de groupe O, que pour les groupes A, B et AB. "Nous montrons, pour la première fois dans une si grande population, que les femmes ayant le groupe sanguin O –environ 43% des Français sont de ce groupe aujourd’hui– ont un risque moindre de développer un diabète de type-2", explique Guy Fagherazzi. Plus précisément, les femmes du groupe A avaient un risque accru de développer un diabète de 10% par rapport au groupe O, 17% pour le groupe AB et 21% pour le groupe B.
Les femmes suivies avaient à remplir des auto-questionnaires pendant 2 à 3 ans portant sur leur hygiène alimentaire, leur mode de vie, leur état de santé, notamment.
"Malgré la robustesse de nos données, il est nécessaire de répliquer cette étude dans d’autres grandes populations, en particulier avec d’autres patrimoines génétiques, chez les hommes, même si les mécanismes proposés ne sont pas dépendants du sexe", souligne Guy Fagherazzi.
Une étude similaire, baptisée E4N, a été lancée pour consolider ces conclusions. Ces découvertes permettront de mieux lutter contre le diabète et de ralentir son développement.
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