Légalisation du cannabis pour empêcher la progression des trafics
La légalisation du cannabis, déjà mainte fois évoquée par le passé, est aujourd’hui mise en avant pour pallier l’absence de résultat de la politique anti stupéfiant des gouvernements successifs.
Depuis des années, la question de la légalisation du cannabis revient régulièrement sur la table des discussions, et c’est au tour du Think Tank Terra Nova de revenir à la charge en ce début d’automne 2020.
Un constat partagé par tous les acteurs : l’échec de la stratégie utilisée
Depuis son arrivée au Ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin a fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants une de ses priorités. Pourtant, magistrats et policiers s’accordent à souligner que les méthodes employées depuis des années sont sans effet. Comme le rappelle le rapport de Terra Nova,
« Les Français sont les plus gros consommateurs de cannabis d’Europe. »
Ils figurent aussi parmi les plus gros consommateurs d’opiacées sur le Vieux Continent. Vouloir combattre les gros trafiquants et poursuivre les consommateurs représentent une méthode qui ne garantit pas les résultats escomptés. Ainsi, en 2019, ce sont 100.000 arrestations qui ont été constatées pour la simple consommation. Des procédures chronophages, qui éloignent les forces de l’ordre du terrain. Et ce ciblage des consommateurs n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire, avec des zones, des quartiers, où cette consommation ne fait plus l’objet de poursuite. Une consommation rendue non pas légale mais possible donc.
Le Think tank estime donc que pour endiguer cette progression des gros trafics, il est nécessaire de se diriger vers la légalisation du cannabis ou une forme de régulation, un avis qui ne fera pas l’unanimité ni chez les policiers, ni chez les magistrats, et encore moins chez les trafiquants, qui perdraient alors leur raison d’être.
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