Les pommes de terre augmenteraient le diabète de type-2
Selon une étude japonaise récemment parue dans la revue Diabete cares, consommer beaucoup de pommes de terre sous toutes ses formes, frites à l'eau ou encore sautées, augmenterait le risque de contracter un diabète de type-2, maladie caractérisée par une hyperglycémie chronique, c'est à dire par un taux trop élevé de sucre dans le sang. Cette maladie survient généralement chez les adultes âgés et obèses, ou ayant un surplus de poids.
Pour en arriver à cette conclusion, le docteur Isao Muraki du centre de cancérologie et de prévention des maladies cardiovasculaires d'Osaka, ont évalué les données de trois études précédentes, réalisées entre 1984 et 2010.
Interrogés par le biais d'un questionnaire, des participants sans antécédents cardiovasculaires, de diabète ou de cancer, 70.773 femmes entre 1984-2010, 87.739 femmes entre 1991-2011, et 40.669 hommes entre 1986-2010, avaient indiqué la fréquence à laquelle ils consommaient des pommes de terre sur toute la période et avaient passé des tests tous les quatre ans. En les suivant, les chercheurs ont identifié 15.362 nouveaux cas de diabète de type 2.
Prenant en compte les facteurs de mode de vie, de régime alimentaire et démographiques, l'étude a relevé un risque de diabète de type 2 plus élevé chez les participants qui mangeaient le plus de pommes de terre, quelle que soit sa forme. Dans le détail, ceux qui en consommait deux à quatre portions par semaine présentaient un risque de 1,07 contre 1,33 pour ceux qui en mangeaient sept fois ou plus, comparé à moins de un pour une prise de pommes de terre par semaine.
Les frites sont la forme de pommes de terre la plus nuisible avec un ratio de 1,19 pour trois portions consommées par semaine, contre 1,04 pour les pommes de terre à l'eau ou en purée.
"Les pommes de terres sont riches en glucides et lorsqu'elles sont servies chaudes cela les rend encore plus rapidement digérables par l'estomac ce qui augmente le taux de sucre dans le sang", explique le Docteur Iso Muraki, cité par PourquoiDocteur.
Les chercheurs recommandent donc une portion par semaine. "Le reste de la semaine mieux vaut les remplacer par des céréales complètes ou du blé complet comme le riz, le quinoa, le maïs qui, eux, ont montré qu'ils réduisaient le risque de diabète de type 2 de 12 %", le Docteur Muraki, cité par Medisite.fr.
"En France, la prévalence globale du diabète était estimée à 4,6 % de la population en 2011 et le diabète de type 2 correspond à 90 % des cas. Mais ce chiffre est largement sous-estimé puisqu’il ne tient pas compte des personnes non traitées ou non diagnostiquées", explique l'Inserm.
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