L'hôpital Pompidou contraint de fermer 9 blocs opératoires à cause d'un champignon
L'hôpital Georges-Pompidou, situé dans le XVe arrondissement de Paris, est en alerte. L'établissement hospitalier a fermé neuf de ses 24 salles d'opération en raison de la présence d'un champignon filamenteux, l'aspergillus, détecté lors de prélèvements d'air et de surface. Concrètement, il peut transmettre aux patients une maladie nommée Aspergillose qui peut devenir dangereuse dans certains cas. Toutefois, cette maladie frappe en majeure partie du temps les personnes dont le système immunitaire est affaibli.
Dans un communiqué, l'AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris) a justifié ces fermetures précisant qu'aucune contamination de patient n'a été constatée: "par mesure de précaution, la direction et le Président du Comité de lutte contre les infections nosocomiales (Clin) de l’hôpital ont pris la décision hier en fin de journée, en accord avec la communauté médicale, de fermer le bloc 1 (qui comprend 9 salles d’opération) pour pouvoir procéder aux opérations de désinfection de l'ensemble des salles". En parallèle, une réorientation des activités de chirurgie orthopédique et digestive lourde a été mise en place, de même que celle des urgences orthopédiques et polytraumatiques, en lien avec d'autres hôpitaux de l'AP-HP.
Désormais, l'heure est donc au nettoyage. "Il est indispensable de réaliser un bionettoyage soigneux des salles et de nouveaux prélèvements microbiologiques. Les salles pourront être réutilisées après les résultats microbiologiques", a expliqué au Figaro le Dr Najiby Kassis-Chikhani, en charge de l’hygiène dans l’établissement. Mais à la veille du défilé du 14 juillet, fête populaire qui occasionne de nombreuses prises en charge aux urgences, la nouvelle tombe plutôt mal. Selon le service chirurgical, qui s'est exprimé dans le quotidien, l'hôpital ne serait pas en mesure de participer à l'effort collectif si un évènement comme l'attaque terroriste contre le Bataclan devait se reproduire.
Ce n'est pas la première fois que l'établissement connaît des problèmes sanitaires. En 2001, l'hôpital avait subi une épidémie de légionellose. Au total, 11 patients avaient été contaminés par cette bactérie et 5 étaient décédés. Même chose en 2007 où trois personnes ont été atteintes et une est décédée.
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