Loi santé : les sages-femmes pourront désormais réaliser des IVG médicamenteuses

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AZ
Publié le 10 avril 2015 - 11:51
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Deux sages-femmes en train de regarder un dossier.
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©Serge Pouzet/Sipa
Les sages-femmes pourront désormais pratiquer l'IVG médicamenteuse.
©Serge Pouzet/Sipa
L'Assemblée nationale a voté, dans la nuit de jeudi à vendredi, un article du projet de loi santé prévoyant que les sages-femmes puissent pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses.

Le projet de loi santé avance pas à pas. Les députés ont voté, dans la nuit de jeudi à vendredi, un article autorisant les sages-femmes à pratiquer des interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses. Pour la ministre de la Santé, Marisol Touraine, cette mesure doit permettre "aux femmes de trouver des lieux nouveaux auxquels s'adresser". Quarante ans après la loi Veil, elle souhaite "faciliter l'accès des femmes à l'IVG".

Mais pour les députés UMP, c'est la douche froide. Une majorité d'entre eux était opposée à cette idée préférant que l'IVG reste du ressort des seuls médecins. L'UMP avait d'ailleurs déposé des amendements pour que cet article soit supprimé.

Selon un des amendements du texte, voté en parallèle, "toute personne a le droit d'être informée sur les méthodes abortives et d'en choisir une librement", information qui "incombe à tout professionnel de santé". L'article adopté cette nuit là prévoit également de permettre aux sages-femmes de participer plus largement à la politique vaccinale. Le texte sera soumis au vote global de l'Assemblée mardi 14 avant de partir au Sénat.

La veille, les députés avaient déjà voté en première lecture, au terme de plusieurs heures de débats virulents, une mesure visant à supprimer le délai de réflexion de sept jours imposé aux femmes qui souhaitent faire une interruption volontaire de grossesse (IVG). Le texte de loi, initié par Simone Veil et voté en 1975, prévoyait à l'origine deux consultations médicales obligatoires avant l'IVG, avec un délai de réflexion d'une semaine entre les deux. Il pouvait néanmoins être réduit à 48 heures en cas d'urgence, lorsque le délai légal de 12 semaines de grossesse approchait.

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