Maladies génétiques : un autotest autorisé à la vente aux Etats-Unis
Décrypter son ADN et prévenir les risques de maladies génétiques sans sortir de chez soi. Un concept futuriste qu'un laboratoire américain a mis en œuvre. Jeudi 19, les autorités américaines ont annoncé autoriser la commercialisation d'un kit développé par le groupe biotechnologique "23andme". Cet autotest est censé permettre aux futurs parents de connaître les risques qu'ils transmettent une maladie génétique à leurs enfants.
Comme pour les tests pratiqués par la police pour dépister l'usage de drogue ou plus récemment, l'état de fatigue d'un conducteur, il suffit d'un peu de salive. Le kit permet ensuite d'analyser l'ADN recueilli pour dépister les maladies. Le syndrome de Bloom, qui provoque des problèmes de croissance, la stérilité masculine et favorise le développement des cancers, le diabète et le cancer du sein pourraient être détectés par ce kit.
De quoi rassurer les parents a priori, mais ce test soulève également quelques questions quant à ses conséquences sur le comportement des patients et sur la libéralisation des procédés médicaux.
Le test avait en effet été interdit aux Etats-Unis en 2013 par la FDA, l'organisme américain chargé d'autoriser les médicaments. L'agence considérait que le test n'étant, comme souvent, pas fiable à 100%, il pourrait sans le contrôle d'un médecin pousser les patients à entreprendre un traitement inutile en cas de faux positif, où d'ignorer les risques en cas de test négatif.
La FDA explique sa volte-face par le fait que le test n'est plus destiné à étudier la santé de l'utilisateur mais à anticiper sur celle de ses enfants. Toutefois, étant donné les sommes en jeu dans la libéralisation des protocoles médicaux, les plus suspicieux s'interrogent sur ce revirement. La présence du géant d'Internet Google comme principal investisseur de "23andme", dont la dirigeante n'est autre qu'Anne Wojcicki, l'ex-femme d'un des fondateurs de Google, attise un peu plus ce sentiment.
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