Ménopause : faites plus l'amour pour retarder son apparition
Plus les rapports sexuels sont fréquents, plus le corps d'une femme doit se préparer à une éventuelle grossesse. C'est l'hypothèse émise par des chercheurs britanniques pour expliquer que les quadragénaires sexuellement actives atteignent la ménopause plus tardivement que les autres.
Comment expliquer que les femmes en couple stable atteignent la ménopause plus tard que celles qui ne l’ont jamais été ou sont séparées ? Jusque-là, les chercheurs évoquaient l’influence des phéromones mâles, ces substances chimiques naturelles du règne animal qui attirent le sexe opposé.
Selon une nouvelle hypothèse, la seule présence d’un homme dans l’entourage ne suffit pas. C’est plutôt la fréquence des rapports sexuels qui joue sur l’âge de la ménopause. C’est ce que tend à démontrer une étude publiée dans la revue Royal Society Open Science. Selon les scientifiques de l’University College London, cela pourrait s’expliquer de manière très simple : « Si une femme a peu de rapports sexuels ou des rapports peu fréquents à l’approche de la quarantaine, son corps ne recevra pas les signaux physiques d’une éventuelle grossesse. (…) Afin de maximiser sa forme physique », le corps de la femme pourrait alors choisir d’investir son énergie dans la prise en charge de sa famille plutôt que dans son ovulation. Statistiquement, un rapport sexuel par semaine reculerait de 28% la date de début de ménopause.
Cette étude a été menée par l’examen de données concernant près de 3000 femmes. Elles avaient été recrutées en 1996 et 1997 pour participer à un projet appelé SWAN, prévu pour durer plusieurs décennies. Il a permis de suivre les changements biologiques et psychologiques qui surviennent en même temps que la ménopause. Âgées en moyenne de 46 ans, elles n’étaient pas ménopausées au début de l'étude mais la moitié d’entre elles présentait des symptômes mineurs qui évoquaient une « péri-ménopause ».
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Dans la décennie suivante, à l’âge de 52 ans en moyenne, 45% des femmes suivies avaient connu une ménopause naturelle. Et, selon les chercheurs, il était indéniable que la fréquence des rapports sexuels et le début de la ménopause était liés. Seules les données de femmes se déclarant hétérosexuelles ont été étudiées. Impossible donc pour l’heure de savoir si des relations sexuelles homosexuelles ont une influence sur l’âge de la ménopause.
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