Peut-on cloner un chien ou un chat décédé ?

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France-Soir
Publié le 04 mars 2020 - 18:35
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Des chiots labrador
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Bharathi Kannan / Unsplash
Pour cloner un chien, comptez entre 45 000 et 75 000 euros
Bharathi Kannan / Unsplash

Est-il possible de cloner un chien ou un chat mort ? De nombreux propriétaires de compagnons à quatre pattes se sont posés la question après le décès de leur fidèle ami. Si la pratique est interdite en France comme dans tous les pays de l’UE, elle est relativement courante dans certains pays.

Près de 25 ans après la naissance de la brebis Dolly, le clonage d’animaux d’élevage et de compagnie reste un sujet controversé dans le monde. Concrètement, il s’agit d’une procédure assez simple qui se pratique par exemple aux États-Unis notamment sur les chiens. Il suffit de prélever quelques cellules d’ADN de l'animal que l’on souhaite cloner et de les insérer dans le noyau de l’ovocyte d’une chienne donneuse. L’embryon qui se développe est alors implanté dans l’utérus d’une chienne porteuse.

Le clonage d’animaux est une pratique relativement courante en Corée du Sud notamment, où 80% des chiens renifleurs des aéroports sont des clones. Dans ce cas, l’intérêt est avant tout économique puisque le dressage d’un chien cloné coûte deux fois moins cher que dresser un chien « classique ». L’ADN des chiens clonés a en effet déjà fait ses preuves et les dresseurs ne perdent ainsi pas de temps à entraîner des chiens peu habiles en matière de détection de substances illégales.

Les particuliers clonent leur chien pour 45 000 euros environ
Mais certains particuliers sont prêts à débourser de coquettes sommes pour faire cloner leur animal de compagnie : environ 75 000 euros en Corée du Sud et quelque 45 000 Euros aux États-Unis. La pratique, si elle n’est pas à la portée de toutes les bourses, est plus courante qu’on ne le pense. L’actrice et chanteuse Barbara Streisand avait révélé, en 2018, avoir eu recours au clonage d’un de ces précédents chiens, pour donner la vie à deux nouveaux. CNN racontait il y a quelques jours l’histoire d’un couple d’Américains qui a cloné son labrador emporté par un cancer. Car Marley avait une place particulière dans la famille : il avait sauvé sa maîtresse de la mort en faisant fuir un serpent venimeux prêt à la mordre, alors qu’elle était enceinte. Leur nouveau compagnon, baptisé Ziggy, ressemble de manière « inouïe » à son géniteur, selon ses maîtres. D’ailleurs, précisent-ils, « il a la même personnalité, il joue de la même manière et a les mêmes jouets préférés ».

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Le clonage, une pratique contestée par les défenseurs des animaux
Si ces Américains, comme plusieurs centaines de propriétaires de chiens chaque année se réjouissent que ce procédé existe, les défenseurs des animaux ne voient pas la chose du même œil. L’opération en effet s’avère délicate et peut être douloureuse et dangereuse pour l’animal donneur et pour la mère porteuse. Les chances de réussite de chaque tentative sont relativement faibles et il faut prélever jusqu’à 60 ovocytes pour donner naissance à un seul animal.

Et s’il est tentant de recourir à cette pratique lorsque l’on pense avoir trouvé le compagnon idéal, les défenseurs des animaux le rappellent : les fourrières et les refuges sont surchargés de chiens et de chiots abandonnés qui, faute de trouver une famille d’accueil aimante, sont euthanasiés. En France comme dans toute l’Europe, le clonage d’animaux d’élevage ou de compagnie est interdit depuis 2013. Le dernier animal cloné dans l’Hexagone est une vache. Sa naissance remonte à 2006.


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