Pollution en Ile-de-France : 1,5 million de personnes très exposées
Quelque 1,5 million de personnes demeurent très exposées à la pollution sur l'île de France, essentiellement à Paris, en dépit d'une légère baisse des niveaux du dioxyde d'azote en 2015, indique ce vendredi 8 le bilan annuel d'Airparif. Sur dix ans, la situation s'est globalement améliorée, mais il reste encore beaucoup à faire, résume l'association chargée de suivre la qualité de l'air dans la région. Ainsi, plus d'1,5 million de Franciliens, pour l'essentiel dans Paris intra-muros et près des grands axes de circulation, restent exposés à des niveaux de pollution ne respectant pas les valeurs limites françaises. In fine, cinq polluants dépassent toujours la réglementation, pointe le bilan: dioxyde d'azote, particules (PM10 et PM2,5), ozone et benzène.
Par rapport à 2014, les niveaux de particules ont "marqué une stabilité et ceux de dioxyde d'azote sont en légère baisse". "Ce mieux s'explique par des conditions météorologiques plutôt favorables à la dispersion - à l'exception de la période d'épisodes de pollution de mars", relève Airparif. La douceur des températures hivernales a en outre limité l'usage du chauffage. Pour ce qui concerne d'ailleurs ce début 2016, les traditionnels pics printaniers ont été moindres, également du fait de la météo, grâce aux pluies et aux vents (5 jours de dépassement du "seuil d'information" aux particules PM10 au 1er trimestre, contre onze sur la même période en 2015).
Sur le fond, à moyen terme, ce sont surtout les mesures réglementaires et incitatives de réduction des émissions qui ont permis, et permettront, les améliorations pérennes, plus importantes que les mesures de réaction aux pics de pollution, souligne encore Airparif: normes d'émissions, politique des transports, efforts des industriels... "Les niveaux de pollution de l'air nécessitent une action immédiate et de proximité", souligne Airparif, rappelant que 2016 marquera les 20 ans de la Loi sur l'air, "dont le premier article évoquait pour la première fois le droit à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé".
Une étude menée sur Paris en 2012 avait montré que les émissions avait été réduites de 30% depuis 10 ans, notamment grâce aux actions réglementaires, au niveau local ou européen. "Quant à l'ozone, c'est le seul polluant pour lequel les niveaux moyens ont augmenté au cours des dernières décennies", ajoute l'organisme, mais en 2015, cette hausse s'est stabilisée. "Son seuil de protection de la santé est dépassé tous les ans dans l'ensemble de la région Capitale, mais de façon plus importante en zone rurale", précise Airparif.
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