Test salivaire, auto-test, test hyper-rapide : ces nouveaux tests vont-ils en finir avec les restrictions ?

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FranceSoir
Publié le 03 avril 2021 - 00:12
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L' épidémiologiste Martin Blachier accuse Olivier Véran, le ministre de la Santé de bloquer les auto-tests
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Les tests salivaires sont déjà utilisés en France pour des campagnes de dépistage massif, mais ils ne se sont pas encore généralisés. L’utilisation systématique de ce type de tests en Europe pourrait radicalement changer les restrictions sanitaires, notamment avec l'innovation des résultats en 20 secondes, qui permettraient, par exemple, la reprise des voyages internationaux. En revanche la France, contrairement à d'autres pays européens, ne mise pas sur les auto-tests alors que certains, comme l'épidémiologiste Martin Blachier, les jugent indispensables à la réouverture des terrasses et du secteur de la culture pour la mi-mai.

Une entreprise israélienne propose un test salivaire hyper-rapide et portable

La start-up israélienne Newsight Imaging vient d’annoncer l’homologation “Conformité Européenne” de sa solution de diagnostic COVID-19. Il s'agirait d’un test portatif salivaire sans besoin d’envoyer des échantillons en laboratoire. Le test analyse sur place le nombre d’agents pathogènes à l’aide d’une intelligence artificielle, et offre des résultats immédiats grâce à une technologie de signature spectrale. Il suffit de 20 secondes pour analyser un peu de salive. «Nous pensons que le test salivaire sera rapidement une solution très utilisée dans le monde », a déclaré Eli Assoolin, à la tête de l’équipe de développement.

Quel degré de précision pour ce type de test?

Les doutes sur la précision des résultats sont une des raisons des réticences à l’encontre des tests portables. Ils sont en effet considérés comme étant moins sensibles et moins précis que les tests moléculaires habituels en laboratoire. Le nouveau type de test salivaire développé par Newsight Imaging atteindrait 70 % à 80 % de précision. Selon Eyal Zimlichman, médecin à l’hôpital Sheba, qui a aidé à développer la technologie, à la différence d’autres technologies, la précision du système d’intelligence artificielle ne pourra qu’augmenter avec le temps. La start-up affirme pouvoir adapter sa technologie pour dépister d’autres pathogènes à l'avenir, et ainsi, pouvoir déployer cet appareil dans le cadre d’autres crises sanitaires.

Les tests salivaires vont-ils changer la donne?

Le test hyper-rapide a pour objectif de faciliter les tests en temps réel dans des contextes spécifiques comme les aéroports par exemple. Plus besoin d’amener avec soi les résultats d’un test PCR négatif, si l’on a la possibilité de le faire sur place. Cependant, malgré sa non-intrusivité, cette solution devra faire face aux mêmes obstacles que les tests salivaires (moins rapides) déjà déployés en France. Ils ont déjà été expérimentés dans les écoles, sans grand succès, en raison des réticences des parents ne souhaitant pas que leurs enfants se fassent tester. Le gouvernement a tout de même étendu cette procédure pour des campagnes de dépistage massif et pour des cas où le test nasopharyngé n'est pas envisageable.

Ainsi, dans un communique du 11 février, le gouvernement explique que les tests salivaires viendraient faciliter des dépistages ciblés à grande échelle, “en particulier s'ils sont répétés régulièrement : au sein d'écoles, d'universités, pour le personnel des établissements de santé, des EHPAD”.

A l'université du Mans, les mercredi 31 mars et jeudi 1er avril 2021, une campagne de dépistage massive par test salivaire a été mise en place. 150 dépistages ont été réalisés en une matinée, et ces dépistages devraient être reconduits une fois par semaine. Cette campagne a précédé une autre réalisée dans les écoles. Malgré un important déploiement de moyens (pompiers à l'appui, mise en place des structures d'accueil...), la mise en place de campagnes de dépistage massives et moins invasives ne fait pas l'unanimité. Les auto-tests, réalisés en toute confidentialité, seront-ils alors la seule solution pour que de vrais tests massifs soient réalisés?

Rendre les auto-tests accessibles à tous pour une réouverture en mai

Alors que les campagnes de tests massifs sont en place et que les tests ultra-rapides arrivent sur le marché, les auto-tests, indispensables pour certains pour contrôler les contaminations, semblent eux "bloqués”. Martin Blachier accuse directement Olivier Véran, le ministre de la Santé de bloquer les auto-tests en misant tout sur les vaccins. Le ministre ne serait pas convaincu de la qualité des auto-tests: "Certains sont de très mauvaise qualité mais d'autres sont très bons. On en a d'ailleurs acheté 5 millions" déclare le Ministre de la Santé. Ces tests seraient réservés "à des campagnes de dépistage ciblé des étudiants et des précaires".

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