Zika : les fœtus contaminés victimes de retards moteurs et cognitifs
S'il n'entraîne pas toujours de microcéphalie chez le nouveau-né, le virus zika, lorsqu'il infecte une femme enceinte, est susceptible d'entraîner des retards moteurs moteurs et cognitifs mesurables, selon une étude menée en Colombie.
Le virus Zika contracté par des femmes pendant la grossesse a-t-il des conséquences sur les enfants? Si certains portaient les stigmates de cette infection à la naissance, présentant une microcéphalie congénitale, d’autres, nombreux, naissent avec une apparence toute à fait normale. C’est ceux-là que l’équipe de l’hôpital pour enfants de Washington a étudié. Et selon l’étude publiée dans la revue américaine Jama Pediatrics le lundi 6 janvier, il semblerait que le virus transmis par le moustique Aedes aegypti a bien laissé des traces sur les 70 enfants colombiens dont les parents ont été interrogés.
Des retards dépistés grâce à l'étude mais peu importants
D’après les réponses au questionnaire soumis à deux reprises entre l’âge de 4 et 18 mois, ces bébés ont bel et bien pris quelques mois de retard dans leur développement et notamment dans des étapes de motricité telles que se retourner, s’asseoir, marcher à quatre pattes, ou encore marcher et monter les escaliers. Ils semblent également montrer des retards sociaux et cognitifs, tels qu’attendre son tour pour lancer une balle ou jouer à dire «coucou».
Cependant, selon la neurologue pédiatrique de l’hôpital de Washington qui a mené ces travaux, Sarah Mulkey, il s’agit de retards «que l’on ne remarquerait pas forcément, à moins de faire des tests spécifiques». Ces enfants nés en 2016 et 2017 devront continuer à être suivis dans les années à venir pour déterminer si ces retards seront rattrapés ou si, au contraire, ils s’accentuent.
Un vaccin bientôt disponible ?
Parallèlement à cette étude, la recherche continue à progresser pour tenter de limiter les effets du virus Zika sur les bébés dont la mère a été infectée pendant sa grossesse. Selon une étude de l’université du Texas publiée en décembre 2019 dans la revue Nature, un vaccin (toujours en phase de test) administré à plus haute dose à une femme enceinte pourrait protéger le fœtus.
A lire aussi : Appel à la vigilance face aux cas de transmission locale de dengue et de zika
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.