Aux États-Unis, la 5G crée des inquiétudes quant à la sécurité des avions
La 5G est-elle dangereuse pour la sécurité des avions ? Aux États-Unis, le décollage de la 5G n’aura pas lieu tout de suite. En effet, l’aviation civile américaine, la Federal Aviation Administration, alerte des conséquences de la 5G sur la sécurité des avions depuis plusieurs années, et ce face à une forte pression des opérateurs de téléphonie mobile.
Pourquoi la 5G serait-elle dangereuse pour la sécurité des avions ? Pour atterrir en cas d’intempéries, une bande passante de radioaltimètre est utilisée par les avions. Cette bande passante est comprise entre 4,2 et 4,4 GHz. Or la bande passante de la 5G est comprise entre 3,7 et 4 GHz. Cette cohabitation entre les services utilisant des bandes passantes proches n’est pas nouvelle. Guillaume Ferré, maitre de conférence à l’Institut national polytechnique de Bordeaux, explique que les systèmes de télécommunication « sont conçus pour éviter les problèmes sur le spectre avoisinant. Il doit y avoir une vigilance sur ce sujet, mais la 5G ne pose pas de problème nouveau ». Les radioaltimètres seraient mis en cause : « les radioaltimètres captent des fréquences qu’ils ne devraient pas capter. Ce que l'on veut éviter, c’est qu’un passager mette en route sa 5G dans l’avion à l’approche de l’aéroport et que cela empêche les altimètres de fonctionner correctement », explique Gilles Brégant, directeur général de l’Agence national des fréquences en France
Un véritable combat a lieu entre les compagnies aériennes et les opérateurs A&T et Verizon, qui ont acheté ces nouvelles fréquences en février dernier et qui souhaitent lancer au plus vite la 5G.
Aux États-Unis, ce problème est plus prégnant qu’en France, car les bandes passantes sont plus proches. En France, la bande passante utilisée pour la 5G est comprise entre 3,4 et 3,8 GHz. De plus, « des zones de protection ont été mises en place autour de dix-sept grands aéroports français afin de limiter la puissance d’émission des antennes 5G à proximité immédiate de ceux-ci », a indiqué la direction générale de l’aviation civile au journal Le Monde.
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