Chine : les employés de Canon doivent sourire pour entrer dans leur bureau

Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 21 juin 2021 - 22:04
Image
Femme souriant au travail
Crédits
Mimi Thian/Unsplash
Chair à Canon ?
Mimi Thian/Unsplash

En Chine, les salariés de Canon sont obligés de sourire face à une caméra pour pouvoir accéder à leur bureau. Une manière pour l’entreprise de s’assurer que les employés sont « contents » de travailler… tout en les surveillant.

Sourire pour aller travailler

Souriez si vous voulez entrer ! En Chine, les salariés d’une filiale de Canon n’ont pas intérêt à être d’humeur ronchonne lorsqu’ils arrivent au bureau le matin. Et c’est une caméra munie d’une intelligence artificielle qui est là pour le vérifier. Installée à l’entrée des locaux de l’entreprise, c’est à elle que les salariés doivent dégainer leur plus beau sourire s’ils veulent passer la porte pour aller travailler.

Comme l’explique le Financial Times, ce dispositif est en réalité loin d’être nouveau. Installé sans remous en 2020, il avait dévoilé par Canon l’an dernier en même temps que d’autres outils censés améliorer la gestion des ressources humaines de l’entreprise.

Un flicage de plus en plus poussé des employés

Pourtant, ce système de détection de sourires en dit long sur la volonté de contrôle de ses employés par Canon, qui a installé des caméras aux quatre coins de ses bureaux chinois. Pour pouvoir participer à une réunion ou planifier des rendez-vous, les salariés doivent à chaque fois sourire afin de témoigner de leur enthousiasme.

Si les méthodes de Canon n’ont pas été publiquement critiquées par ses employés, elles sont une nouvelle preuve qu’en Chine, la surveillance des faits et gestes des travailleurs a de beaux jours devant elle. Grâce à l’intelligence artificielle, il est par exemple possible pour les employeurs de mesurer le temps de pause déjeuner de leurs subordonnés, de mesurer leur productivité ou encore de les géolocaliser en dehors du bureau.

Un dispositif dispositif interdit en France

Face aux critiques, Canon a argué que c’était un moyen de s’enquérir du bonheur et de la santé de ses salariés. La société s’est aussi justifiée en affirmant qu’il était essentiel d’aborder le monde post-pandémie dans une atmosphère positive et que ses salariés, habitués au système, gardaient quoi qu'il en soit toujours le sourire au bureau.

Pas d’inquiétude à ce que ce dispositif arrive en France : notre Code du travail interdit aux employeurs cette surveillance des salariés.

À LIRE AUSSI

Image
laurent alexandre
Laurent Alexandre : "Certains peuvent bien croire en l'hydroxychloroquine, ils croient déjà en l'astrologie"
Laurent Alexandre a relevé le défi ! Qui est-il réellement, que pense-t-il vraiment, au-delà des outrances et provocations dont il est coutumier ? Excès dont il se déf...
03 juin 2021 - 14:00
Vidéos

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
ARA
Décès de ARA, Alain Renaudin, dessinateur de France-Soir
Il était avant toute chose notre ami… avant même d’être ce joyeux gribouilleur comme je l’appelais, qui avec ce talent magnifique croquait à la demande l’actualité, ou...
07 novembre 2024 - 22:25
Portraits
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.