Kepler 90-i : La NASA annonce la découverte d'une planète grâce à l'intelligence artificielle (vidéo)
Une première. La NASA a annoncé jeudi 14 la découverte d'une nouvelle planète, lors d'une conférence de presse donnée conjointement avec Google. Elle a été baptisée Kepler 90-i.
Une seule planète, qui plus est loin d'être une candidate idéale à l'apparition de la vie ou à la colonisation, voilà une découverte qui à première vue ne méritait pas d'être dévoilée en grande pompe. Sauf que ce n'est pas tant la planète que la façon dont elle a été trouvée qui importe.
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Car si Google était également présent pour cette annonce, c'est parce que l'identification de Kepler 90-i a été permise grâce à ses algorithmes de "machine learning", autrement dit un système qui permet au machine d'apprendre (source NASA).
Cette branche de l'intelligence artificielle est notamment utilisée pour l'analyse et la classification de données. Le programme de Google a donc étudié celles collectées par le télescope spatial Kepler, à l'origine de la découverte de nombreuses exoplanètes (planètes situées dans un autre système solaire). Il repère notamment les baisses de luminosité produites par le passage d'une planète devant son étoile, dite "méthode du transit".
L'intelligence artificielle a ainsi pu "apprendre" à trouver une planète en se basant sur quelque 15.000 signaux déjà vérifiés. Il a ainsi réussi à repérer Kepler 90-i parmi les myriades de données récoltées par le télescope.
Voir: la Nasa annonce la découverte de 1.284 nouvelles exoplanètes
Il s'agit de la huitième planète d'un système solaire déjà connu (Kepler 90) et situé à quelque 2.500 années-lumière. "Une rocheuse brulante" qui fait le tour de son étoile (d'une taille comparable à notre soleil) en seulement 14,4 jours. Elle est, comme toutes les planètes de ce système, très proche de son étoile et la température y avoisinerait donc les 450 degrés.
Si cela prouve que le "machine learning" peut fonctionner pour découvrir des planètes, il reste encore à affiner. En effet, de nombreux "faux positifs" ont été répertoriés, mais aussi "potentiellement d'autres véritables planètes" selon Andrew Vanderburg, "entraîneur" de cet ordinateur/astronome.
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