Les animaux pratiquent aussi la distanciation physique pour arrêter la propagation des infections

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FranceSoir
Publié le 11 mars 2021 - 12:22
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Les chauves-souris vampires changent de comportement social lorsque leur système immunitaire fonctionne.
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L'explosion de la pandémie l'année dernière a poussé les gouvernements à mettre en place des mesures de confinement, présentées comme la méthode absolue pour éviter la propagation du virus. On a ensuite appris à pratiquer «la distanciation sociale» dans l’ensemble du quotidien et de la société. Malgré le fait qu’on ne la perçoive pas toujours de façon positive, surtout en raison de l’impact négatif sur les relations sociales, la distanciation est efficace, et les animaux dans la nature la pratiquent intuitivement lorsque l'un des leurs tombe malade. Un article publié dans Science  a étudié comment de  nombreuses espèces non humaines pratiquent la distanciation sociale pour arrêter la propagation des infections bactériennes, virales et parasitaires.

Pouvons-nous apprendre quelque chose de la nature sur la gestion de la pandémie?

"Examiner les animaux non humains peut nous dire quelque chose sur ce que nous devons faire en tant que société pour faire en sorte que les individus puissent se comporter de manière à se protéger eux-mêmes et à protéger la société dans son ensemble" déclare Dana Hawley, qui a dirigé cette recherche.
Les chauves-souris vampires, par exemple, changent de comportement social lorsque leur système immunitaire fonctionne. Habituées à se toiletter les unes les autres, elles diminuent considérablement leur comportement social pour pouvoir détourner leur énergie vers une réponse immunitaire coûteuse.
Les mandrills aussi prennent des "précautions" et évitent les compagnons des groupes contagieux, tout en augmentant occasionnellement leur risque d'infection en continuant à soigner leurs proches infectés.
Certaines espèces se sacrifient pour le bien du groupe, c’est le cas des langoustes des Caraïbes qui abandonnent leur tanière lorsqu'ils y détectent un membre du groupe infecté.
Des fourmis se sont adaptées pour abandonner leurs groupes lorsqu'elles se sentent malades. Dans ces cas, l'abnégation de l'individu infecté est considérée comme un acte solidaire visant à protéger le reste de la colonie et à transmettre les gènes qui permettront à la colonie étroitement liée de prospérer à l'avenir.

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Certains espèces discriminent les individus infectés

Lorsque des abeilles infectées par une maladie sont détectées dans une ruche, les abeilles en bonne santé n'ont d'autre choix que de les exclure - en les expulsant agressivement de la ruche.
Tout comme dans notre société dans laquelle la distanciation sociale provoque des dégâts économiques, la réduction des interactions sociales chez les animaux entraîne des conséquences, par exemple, dans les cas des abeilles, la ruche infectée expérimente une perte de chaleur et une plus grande difficulté à trouver de la nourriture.

La distanciation est enracinée en nous par l'évolution

Il existe de nombreuses manières de modifier le comportement humain pour minimiser le risque de contamination, et cela a été enraciné dans l’espèce humaine par l’évolution. De la même façon que l’on est gêné lorsque notre voisin dans un avion est malade, notre corps met en place une distanciation passive lorsqu’il tombe malade: il est léthargique et réticent à l’idée d'interactions sociales.
Pour Dana Hawley, la pandémie actuelle est une occasion pour adopter la distanciation active de façon consciente pour préserver la communauté des dégâts que peut supposer la propagation des virus autour de nous.

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