L'Europe a Google en ligne de mire
Entre l'Union européenne et Google, cela fait quelques années que les relations sont tendues. Une tension qui a connu ce jeudi un nouveau palier suite à une résolution du Parlement européen. Adoptée à une large majorité, elle s'attaque avec véhémence à "l'abus de position dominante" que l'UE reproche à Google. Car outre son moteur de recherche, la firme possède plusieurs acteurs majeurs d'Internet et de l'informatique tels YouTube, Gmail ou encore Android. Or, le moteur de recherche de Google étant utilisé par la très grande majorité des internautes européens, l'entreprise l'utiliserait pour mettre en avant les sites qui lui appartiennent. Une tentation compréhensible mais pas du goût des eurodéputés car elle se fait au détriment des acteurs européens du Web.
A plusieurs reprises ces dernières années, Google a fait des propositions pour limiter ce genre de pratiques mais, jugées insuffisantes, elles ont toutes été refusées par l'UE. Le parlement a donc appelé la Commission européenne à "envisager des propositions afin de séparer les moteurs de recherche des autres services commerciaux". Si le texte ne vise pas nommément Google, il lui est clairement destiné et son application reviendrait à démanteler la firme.
Une position très agressive mais dont les effets pourraient être bien plus relatifs. En effet, cette résolution du Parlement européen n'a aucune valeur contraignante. Il s'agit d'avantage d'un pouvoir d'initiative, d'informer la Commission européenne de la volonté des eurodéputés. C'est à elle qu'il revient d'élaborer ensuite une mesure à valeur législative. La commissaire européenne chargée de la Concurrence, la Danoise Margrethe Vestager, élue le 1er novembre 2014 a d'ailleurs estimé avoir "besoin de temps avant de décider des prochaines étapes".
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