Rosetta : le robot Philae est en passe d'atterrir malgré une avarie
Philae, le robot qui doit se poser sur la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko, a déployé ses pieds, vers 12h40 ce mercredi (heure de Paris), en prévision de son atterrissage. Il lui restait alors 13 kilomètres avant d'atteindre sa cible.
Le CNES (Centre national d'études spatiales) a annoncé avoir comme prévu repris le contact avec le module Philae peu après 12h. Chaque échange avec l'appareil est une petite victoire. Ce n'est que vers 17h, soit une demi-heure après l'atterrissage prévu de Philae, que le résultat de la manœuvre sera connu.
Depuis sa séparation de la sonde Rosetta, Philae ne maîtrise pas sa trajectoire. Celle-ci est purement "balistique", selon les mots de l'Agence spatiale européenne (ESA). En clair, il a été éjecté au-dessus de la comète et devrait, si les calculs des astronomes sont exacts, entrer en contact avec 67P sur le site et à l'heure prévus.
Les scientifiques, qui ont passé des années à préparer ce moment, ne peuvent donc plus que croiser les doigts ou presque. Stress supplémentaire à une ambiance qu'on imagine déjà tendue à l'extrême, Philae a déjà connu une petite avarie après son éjection: un propulseur à gaz ne fonctionnerait pas, ou plutôt le centre de contrôle ne sait pas s'il fonctionne. Or c'est un des éléments qui doit permettre à Philae d'atterrir. La comète n'a pas une grande force d'attraction en raison de sa petite taille. Le propulseur à gaz est donc censé plaquer Philae au sol afin que celui-ci ne rebondisse pas sur le corps céleste. Par la suite, des harpons et des vis situées dans ses pieds doivent l'ancrer à la comète.
Malgré tout, les différents acteurs de la mission considèrent qu'elle est "déjà un succès" car jamais l'Homme n'avait été aussi proche d'envoyer un objet sur une comète et Philae profite de sa décente pour procéder à des premières analyses du corps céleste.
Sur Twitter, un hashtag d'encouragement au petit robot #PosetoiPhilae a été lancé.
(Suivez ci-dessous en direct la mission de Rosetta sur le site de l'ESA):
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