Mobilité en ville : Saint-Quentin-en-Yvelines étudie la solution de cabines aériennes pour 2024
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France-Soir
Publié le 15 novembre 2019 - 11:21
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Chaque cabine pourra transporter entre sept et neuf passagers
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MOBILITE - Une start-up lyonnaise a conçu une solution de mobilité semi-aérienne à mi-chemin entre un téléphérique et un aérotrain. Les premières cabines suspendues Supraways pourraient circuler à Saint-Quentin-en-Yvelines en 2024.
Une cabine de sept à neuf places assises, accessible aux personnes à mobilité réduite et circulant à une vitesse de 50 km/h : c’est la solution imaginée par une start-up lyonnaise pour désengorger le trafic dans les villes. Particularité, ce véhicule circule suspendu à des rails à une hauteur de 7 à 10 mètres, suivant un réseau fonctionnant 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
D’une station à une autre sans arrêt
Mieux encore, ce système, baptisé Supraways, s’apparente à du transport à la demande, puisque ce sont les passagers qui indiquent à quelle station, construite en dérivation, ils souhaitent se rendre. La cabine, qui fonctionne de manière autonome, les y emmène directement, sans arrêt ni correspondance. Les véhicules sont repositionnés au fur et à mesure par un système de contrôle intelligent et capable d’anticiper les demandes.
Par Supras, il faut en effet comprendre Système Urbain Personnalisable Rapide Autonome et Solaire. C’est un autre aspect du projet : la neutralité carbone et donc l’amélioration de la qualité de l’air dans la ville. Ces véhicules autonomes aériens fonctionnent par propulsion électrique et se rechargent en partie grâce à leurs auvents solaires.
Se présentant comme une alternative à la voiture, Supraways entend aussi remplacer les camions dans certaines zones. Les cabines sont également conçues pour le transport de frêt et de colis, chacune pouvant accueillir l’équivalent de trois palettes, pour une charge utile de 1,5 tonne. Supraways pourrait notamment apparaître comme une solution viable pour la livraison du dernier kilomètre.
Des villes déjà intéressées
Fondée il y a cinq ans, la start-up Supraways ne manque pas de mettre en avant les avantages du système, et notamment économiques : « Le coût d’investissement se situe entre 8 et 10 m€/km, soit 2 à 3 fois moins qu’un tramway et 15 fois moins qu’un métro », précise l’entreprise sur son site internet. Elle souligne également « une infrastructure légère et facile à mettre en œuvre, à peu d’emprise au sol ».
Pourra-t-on bientôt circuler au-dessus de nos villes ? A Lille, une étude privée vient d’être lancée pour évaluer la faisabilité du projet entre la gare, située dans le centre-ville, et l’aéroport. Dans le nord de la Moselle, cette solution est examinée pour le tronçon autoroutier reliant Metz au Luxembourg. D’autres agglomérations, une douzaine selon Claude Escala, le PDG de Supraways, seraient intéressées.
C’est en Ile-de-France que les premières navettes aériennes pourraient faire leur apparition, et plus précisément à Saint-Quentin-en-Yvelines. Le projet y est déjà considéré comme « techniquement faisable » et la Ville compte bien accueillir le premier démonstrateur Supraways. A l’horizon 2024, année des Jeux Olympiques de Paris.
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