Tunnel sous la Manche : le trafic ferroviaire à nouveau bloqué par les salariés de SeaFrance
C'est un nouveau coup d'éclat des salariés de SeaFrance. Une quarantaine de marins avaient réussi à s'introduire sur le site d'Eurotunnel de mardi, à l'entrée du Tunnel sous la Manche. Pendant près de deux heures, une trentaine de manifestants ont bloqué le trafic du tunnel, certains d'entre eux brûlant des tas de pneus sur les voies où ils ont également déposé des plaques de béton, à quelques centaines de mètres à peine de l'entrée du tunnel.
Cinq d'entre eux ont été interpellés par les forces de l'ordre tandis que les autres ont été évacués dans le calme sous bonne escorte des policiers.
La conséquence de ce blocage est que le trafic des Eurostar restait cependant interrompu "jusqu'à nouvel ordre", selon un communiqué d'Eurostar diffusé peu après, alors que les pompiers et les employés d'Eurotunnel remettaient les voies en état, une semaine après un premier blocage par les marins. Eurotunnel a également indiqué que le trafic était interrompu "depuis 14 heures". La société entend par ailleurs porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui.
Les marins qui se sont introduits sur le site d'Eurotunnel sont membres du syndicat maritime Nord. Ils protestent contre l'attribution du droit d'exploiter deux navires à la compagnie maritime danoise DFDS par Eurotunnel. Les bateaux étaient, jusque-là, exploités par les compagnies Scop SeaFrance et MyFerryLink. Le repreneur a annoncé qu'il ne garderait que 202 des 600 postes de la compagnie SeaFrance.
De plus, une brigade de CRS a été déployée aux abords du site d'Eurotunnel pour prévenir toute tentative des migrants de monter dans des camions à l'arrêt. A noter que le port de Calais est également bloqué par des marins en colère.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.