Stationnement : les contrôles étaient fictifs, Paris blâme Streeteo
La Ville de Paris a annoncé mercredi avoir "rappelé à ses obligations" la société Streeteo (Indigo) dont des agents sont soupçonnés d'avoir effectué des milliers de contrôle de stationnement fictifs, une situation aujourd'hui "rentrée dans l'ordre", selon la Ville.
Confirmant une information parue dans le Canard Enchaîné, la mairie de Paris a indiqué dans un communiqué qu'elle avait constaté que des "relevés des contrôles effectués par l’entreprise Streeteo faisaient état d’un taux anormalement élevé de véhicules exemptés du paiement du stationnement".
Comme le raconte l'hebdomadaire satirique en citant des salariés de Streeteo, des agents, pour remplir leurs quotas, saisissaient sans quitter leur bureau des immatriculations de véhicules flashés par les véhicules +Lapi+, en prétendant les contrôler.
Ils entraient ensuite, pour motif de non-verbalisation, des explications type "PMR" (personne à mobilité réduite) ou "autre".
"Aucun véhicule n'a été verbalisé à tort", assure la Ville qui précise avoir "convoqué immédiatement (les dirigeants de )Streeteo pour leur demander des explications".
Ceux-ci ont "diligenté une enquête interne qui a confirmé un dysfonctionnement" et annoncé des mesures disciplinaires contre un cadre, ajoute la mairie, selon laquelle la "situation est rentrée dans l’ordre depuis le 22 février".
La Ville ne tiendra compte que des contrôles effectués avec un matériel géolocalisé démontrant que l’agent verbalisateur se trouve bien dans la rue indiquée, selon le communiqué.
Des pénalités financières seront appliquées pour tout contrôle non géolocalisé.
Le contrôle du paiement des parcmètres est depuis le 1er janvier confié à Paris à Streeteo et Urbis, deux entreprises privées.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.