Internet : 7,5 millions de consommateurs, victimes de la fracture numérique, privés de haut débit
"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits". Mais quand il s'agit d'Internet, c'est une autre histoire. Le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe en ont fait l'un de leurs principaux axes de travail en ce début de mandat. Mais leurs espérances, les attentes de la population et ce qu'il pourra être réellement fait s'entrechoquent.
Avec son "plan France très haut débit", le gouvernement entend couvrir d'ici 2022 l'intégralité du territoire française en Internet de qualité. Mais l'UFC-Que Choisir a diffusé ce mardi 26 une étude où ce projet est décrit comme illusoire.
Selon cette association, à l'heure actuelle, 11,1% des consommateurs "sont inéligibles à un Internet de qualité". Ce qui représente 7,5 millions de personnes. Les premières touchées sont sans surprise celles résidant dans les zones rurales et reculées. Ainsi, les habitants des communes de moins de 1.000 habitants sont les premières victimes de la fracture numérique.
Fracture numérique qui ne devrait, toujours selon l'UFC-Que Choisir, que s'accentuer avec les travaux des déploiements des réseaux de nouvelle génération (fibre optique, câble, etc…). Et le rythme de ces fameux déploiements ne devrait pas permettre d'atteindre les 100% en 2022… mais plus vers 2035. Soit 13 ans plus tard.
Outre les inégalités concernant l'accès même à Internet, ce sont les risques de voir flamber les prix des abonnements -notamment des offres ADSL- qui inquiètent. "Le coût d’accès pour un opérateur au réseau d’un concurrent est jusqu’à deux fois plus élevé pour la fibre que pour l’ADSL, ce qui pourrait porter à 40 euros le prix de base d’un abonnement Internet (un tiers de plus qu’aujourd’hui)", précise ainsi l'UFC-Que Choisir.
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