Lundi 18 avril : la Bourse de Paris termine en hausse une séance marquée par le pétrole (+0,26%)
La Bourse de Paris a finalement terminé en hausse lundi (+0,26%) après avoir passé une grande partie de la séance en territoire négatif, plombée par l'échec d'une réunion visant à trouver un accord sur un gel de la production de pétrole. L'indice CAC 40 a pris 11,67 points à 4.506,84 points, dans un volume d'échanges faible de 2,8 milliards d'euros. Vendredi, il avait lâché 0,36% et mis un terme à cinq séances de hausse consécutives. Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,68% et Londres 0,15%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,32%.
Le marché parisien a perdu plus de 1,5% dès l'ouverture puis a progressivement limité ses pertes au cours de la journée, jusqu'à parvenir à inverser la tendance peu avant la fermeture de la place parisienne.
"Le marché est complètement corrélé aux cours du pétrole", observe Alexandre Baradez, analyste à IG France. Dans un premier temps, avance l'analyste, "le marché a fortement baissé", plombé par la chute des prix du pétrole au lendemain de l'échec des grands producteurs d'or noir réunis à Doha.
Ces derniers n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un gel de la production pour soutenir les prix, sur fond de tensions entre Ryad et Téhéran. "La déception du marché a été à la hauteur de ses attentes", souligne encore l'analyste, alors que les espoirs placés dans cette réunion avaient fait nettement rebondir les cours du brut ces dernières semaines, s'éloignant des plus bas en 13 ans atteints en février.
Puis "le redressement des cours du pétrole, lié à un mouvement de rattrapage, a permis à l'indice parisien de se ressaisir dans la journée", poursuit M. Baradez.
Pour Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, "les rumeurs concernant un gel futur de la production vont encore, dans les semaines à venir, rythmer les séances en Bourse", notamment jusqu'à la réunion de l'Opep du 2 juin.
En dehors de cette actualité, la séance a été très calme, dépourvue de tout indicateur aux Etats-Unis et en Europe. Mais les prochains jours seront plus chargés avec notamment une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Parmi les valeurs, le secteur pétrolier a terminé en ordre dispersé. Total a perdu 0,71% à 42,25 euros, tandis que Maurel et Prom a pris 2,86% à 3,24 euros, Technip 2,04% à 51,00 euros et Vallourec 2,17% à 3,72 euros.
EDF a lâché 1,78% à 11,30 euros. Le président français, François Hollande, présidera en milieu de semaine une réunion d'arbitrage sur le groupe, avant un conseil d'administration vendredi au cours duquel l'électricien public entérinera son plan de financement, selon des sources concordantes. Par ailleurs, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a indiqué qu'il restait du travail à "finaliser" pour trouver un accord sur le projet de réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point (Angleterre).
Air France-KLM a pris 0,74% à 8,14 euros. Selon Les Echos, deux favoris se dégagent pour la succession d'Alexandre de Juniac au poste de PDG, à savoir Jean-François Cirelli, ancien patron de Gaz de France, ainsi que Jean-Marc Janaillac, PDG de Transdev.
Cegid a été suspendu alors que les fonds américain Silver Lake et britannique AltaOne Capital vont lancer une offre publique d'achat sur l'éditeur de logiciels, après avoir racheté au fondateur Jean-Michel Aulas et au principal actionnaire Groupama leurs participations.
Witbe a terminé en petite hausse (+0,21% à 9,70 euros) pour son premier jour de cotation après avoir levé 15,4 millions d'euros à l'occasion de son entrée en Bourse.
Bureau Veritas a gagné 0,32% à 20,61 euros. Le groupe a annoncé "une prise de participation majoritaire" dans le capital de la société australienne Dairy Technical Services (DTS), présentée comme "le plus grand laboratoire australien d'analyses de la filière agroalimentaire".
Enfin, Bouygues (-0,06% à 31,03 euros) et Iliad (-1,17% à 189,95 euros) ont terminé dans le rouge alors que le courtier Exane-BNP Paribas a abaissé sa recommandation sur les deux titres.
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