Paris : le BHV-Marais pourra finalement ouvrir le dimanche dès juillet

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 07 mai 2016 - 12:00
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Le magasin BHV.
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©Bertrand Guay/AFP
le BHV-Marais (groupe Galeries Lafayette) va être le premier grand magasin parisien à pouvoir mettre en oeuvre un accord sur l'ouverture dominicale.
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Huit mois après la promulgation de la loi Macron, le BHV-Marais (groupe Galeries Lafayette) va être le premier grand magasin parisien à pouvoir mettre en oeuvre un accord sur l'ouverture dominicale à partir de début juillet.

La CFTC, non signataire avec la CGT de cet accord paraphé par SUD-Solidaires BHV et la CFE-CGC, a en effet annoncé vendredi à l'AFP qu'elle ne mettrait pas son veto au texte, rendant mathématiquement impossible l'exercice d'un droit d'opposition.

Hostile au travail du dimanche, la CGT avait auparavant "invité" le syndicat chrétien à s'opposer comme elle à ce projet d'accord pour "faire respecter l'avis" des salariés qui s'étaient prononcés en novembre, à une courte majorité, contre un premier texte sur le travail dominical. Contactée, la direction des Galeries Lafayette n'a souhaité faire aucun commentaire.

Même si plusieurs enseignes (Nature et découvertes, Apple, Etam, Zara et les autres chaînes du groupe espagnol Inditex) se sont déjà dotées d'un accord sur les ouvertures dominicales prévues par la loi Macron du 6 août 2015, le BHV-Marais, situé dans le 4e arrondissement, devrait ainsi être le premier grand magasin parisien à pouvoir ouvrir tous les dimanches dans ce cadre. Il compte le faire dès début juillet, selon le projet d'accord consulté par l'AFP.

La loi Macron permet l'ouverture des magasins les dimanches dans certaines zones sous réserve de la conclusion d'un accord (volontariat, rémunération, aide à la garde d'enfant). Elle a aussi étendu à 12 le nombre de dimanches dits "du maire", qui sont eux systématiquement payés double et assortis d'un repos compensateur.

Pour les grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, Bon Marché...), les négociations menées au niveau de la branche, l'Union des grands commerces de centre-ville (UCV), ont échoué en décembre.

Depuis, seules les Galeries Lafayette avaient entamé des discussions. Mais l'accord proposé n'a pour l'instant obtenu l'aval d'aucun syndicat, même si la porte n'est pas encore fermée selon la CFE-CGC. Aucune des deux institutions du boulevard Haussmann, le Printemps et les Galeries Lafayette, ne peut encore ouvrir tous les dimanches.

Au BHV, les discussions avaient repris fin mars, en dépit du refus opposé par les salariés à l'automne.

La CFTC-BHV souligne à ce propos qu'elle a "pris la décision de ne pas être signataire" de l'accord "par respect du résultat du référendum du 22 novembre" et aussi parce qu'il ne va pas s'appliquer "aux salariés extérieurs (démonstrateurs, personnels de service et de sécurité…) qui représentent environ 50% de l'effectif". Mais qu'"en sa qualité de partenaire social responsable", elle "ne fera pas valoir son droit d'opposition".

Pour qu'un droit d'opposition soit valable, il doit émaner de syndicats représentant plus de 50% des voix aux élections professionnelles. La CGT réunit 34% des voix, la CFTC 25%.

L'accord - conclu pour trois ans - prévoit un plafond de 15 dimanches travaillés (majorés de 100%, c'est-à-dire payés doubles, et assortis d'une récupération) par an pour les salariés travaillant habituellement la semaine. Pour ceux de fin de semaine (environ 150 embauches prévues), les 15 premiers dimanches seront majorés de 100%, les suivants de 50%, sans récupération.

En novembre, le projet d'accord prévoyait une majoration de 100% et un repos compensateur uniquement pour les cinq premiers dimanches travaillés.

Le texte prévoit aussi un engagement de la direction à ne pas fermer trois magasins en région parisienne et à Lyon pendant la durée de l'accord, ainsi que la suppression de la nocturne hebdomadaire, a précisé François Le Menuet (SUD-Solidaires BHV).

Pour Emmanuel Collin (CFE-CGC), l'une des "avancées" par rapport au texte de novembre tient aussi au fait que l'accord soit limité dans le temps. Au contraire d'un accord classique, la direction "ne peut pas le dénoncer" et cela "sécurise" les salariés au cas où un accord moins favorable était finalement conclu au niveau de la branche ou si le principe de la conclusion d'un accord prévu par la loi était remis en cause.

 

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