Pour le FMI, la France va mieux mais doit poursuivre les réformes
Le FMI a relevé sensiblement ce mardi 24 ses prévisions de croissance pour la France de 1,1% à "près de 1,5%", s'alignant sur l'objectif gouvernemental, et appelé Paris à aller plus loin que la loi El Khomri pour réformer le marché du travail. "L'économie française est en train de se redresser, mais d'importants efforts sont toujours nécessaires pour renforcer la création d'emplois et mettre les finances publiques sur une voie plus soutenable", a affirmé le FMI dans les conclusions de son évaluation annuelle de la France.
Après un premier trimestre où la France a fait mieux que prévu en affichant un taux de croissance 0,5%, le Fonds monétaire international (FMI) a relevé des prévisions qu'il avait pourtant abaissées de 0,2% il y a à peine un mois lors de sa réunion de printemps à Washington. L'institution financière table désormais sur une croissance moyenne de 1,75% pendant les cinq prochaines années. A titre d'exemple, il ne prévoyait en avril qu'une progression 1,1% du PIB en 2017. Sur le plan budgétaire, le FMI se montre toutefois plus sceptique. S'il salue la réduction plus forte qu'attendue l'an dernier à 3,6%, il s'attend à ce qu'il atteigne "tout juste 3%" en 2017, dans les clous par rapport au pacte de stabilité européen, mais plus élevé que l'objectif gouvernemental de 2,7%.
Dans sa révision, le Fonds appelle la France à poursuivre ses réformes, après avoir rappelé les "progrès" déjà réalisés avec notamment le CICE, le pacte de responsabilité ou encore les lois Macron et El Khomri, tout en rappelant que cette dernière n'est pas encore approuvée. "Mais il faut faire plus pour une réduction durable du chômage et de la dette", estime-t-il. Les récentes réformes "doivent être complétées par des mesures qui lèvent les barrières à la création d'emplois", préconise-t-il.
L'institution financière, dirigée par Christine Lagarde, recommande notamment de "réformer les normes de l'assurance-chômage", en "rallongeant la période minimale de cotisation qui est actuellement de quatre mois" pour y avoir droit. Elle suggère également de renforcer le soutien à la recherche d'emploi et de faciliter "la régulation pour les start-up et les auto-entrepreneurs".
Par ailleurs, le FMI souligne l'importance de "réduire encore plus le déficit budgétaire afin de garantir que la dette, toujours en hausse, se retrouve sur une ferme trajectoire à la baisse".
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