Taxis amateurs : le gouvernement veut les autoriser à la campagne
Le projet, s'il voit le jour, sera une petite révolution et devrait embarrasser un peu plus encore les chauffeurs de taxis. Selon une information du journal Les Echos, la future Loi d'orientation sur les mobilités (LOM), le gouvernement devrait autoriser des conducteurs amateurs à conduire des clients en échange d'une rémunération, dans les zones du territoire dépourvues de transports en commun. Soit dans les faits, l'autorisation des "taxis amateurs".
Selon la dernière version du projet de loi, qui devrait être présentée à l'automne, cette possibilité sera strictement encadrée. Le postulant devra demander une autorisation à la commune ou à la communauté de communes et devra présenter un casier judiciaire vierge. Les revenus seraient également plafonnés à un niveau qui n'est pas encore connu (et qui devrait être précisé par un décret d'application). Enfin, et c'est sans doute le point le plus important, la mesure sera réservée à des zones rurales définies à l'avance.
Ces nouveaux chauffeurs amateurs ne devraient donc pas concurrencer les taxis professionnels ou les VTC en ville. Le but est de leur permettre de prendre en charge des clients dans les zones où les taxis sont rares, chers, et servent en réalité à prendre en charge le transport de malades, aux frais de la Sécurité sociale.
Lire aussi: Uber lève un coin du voile sur ses futurs taxis volants
Toujours selon Les Echos, les représentants des organisations professionnelles des taxis et des VTC ont pris connaissance de la mesure jeudi 10 lors d'une réunion ministérielle. Ils se sont montrés unanimement critiques. Dans le collimateur des professionnels: le projet prévoit certes un exercice dans les zones rurales, mais certains secteurs comme les gares ou les aéroports pourraient aussi permettre une prise en charge par ces chauffeurs amateurs.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.