Whirlpool : pendant que les salariés sont en grève à Amiens pour éviter la délocalisation, les dividendes de l'action s'envolent
Voilà une nouvelle qui devrait jeter un peu plus d’huile sur le feu sur la question de l’usine Whirlpool, dont les salariés se sont mis en grève lundi 24 pour protester contre la volonté de délocalisation de la société en Pologne. Ce qui mettrait les 286 employés du site au chômage auxquels se d'ajouteraient également 250 intérimaires et au moins une centaine de salariés de sous-traitants.
Dans un communiqué de presse publié en ligne, l’entreprise Whirlpool a annoncé le 17 avril une hausse des dividendes trimestriels que la société comptait verser à ses actionnaires. La rémunération de la détention d’une action passera d’un dollar à 1,10 dollars (soit un euro), pour un paiement en juin prochain.
Whirlpool se félicite d’avoir dégagé des marges suffisantes pour augmenter la rémunération des détenteurs de son capital. "Cette augmentation de dividende représente notre engagement continu à améliorer les rendements des actionnaires et notre confiance dans la solidité de nos activités" déclare Jeff M. Fettig, directeur général de Whirlpool.
L’usine Whirlpool risque de devenir un enjeu important de l’entre-deux tours de cette campagne présidentielle. Alors que le Front national s’est toujours positionné en faveur des salariés de Whirlpool, au moins en façade, dans un département de la Somme qui a voté à 30,37% pour Marine Le Pen, Emmanuel Macron a annoncé également son intérêt pour la question. Alors qu’il avait déclaré dans un premier temps dans L’Emission politique de France 2 que l’action politique sur Whirlpool "c'est de la démago complète", il a finalement annoncé qu’il se rendra sur le site pendant la campagne, avec la volonté de trouver un repreneur. Le candidat d’En Marche est arrivé nettement derrière sa rivale du second tour dans le département avec "seulement" 21,75% des voix.
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