Brexit : pas de "nouvelle City" en plus de Londres mais une "refonte des activités" pour le président de l'Eurogroupe

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 10 décembre 2016 - 18:38
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"Si le Royaume Uni veut avoir accès au marché intérieur, il va devoir accepter les règles et régulations qui vont avec", a rappelé le président de l'Eurogroupe.
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Avec le Brexit, de nombreuses sociétés envisagent de quitter la City de Londres, centre financier européen, pour éviter d'éventuelles entraves aux échanges. Tout en jugeant qu'il y aura "beaucoup de mouvements" mais pas de "nouvelle City", le président de l'Eurogroupe et ministre néerlandais des Finances Jeroen Dijsselbloem a évoqué samedi les avantages que propose sa capitale Amsterdam.

Pour le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, il n'y aura pas de nouvelle City pour remplacer Londres comme capitale financière de l'Europe, après le Brexit.

"Je m'attends à ce qu'il y ait beaucoup de mouvements", a-t-il déclaré ce samedi 10 dans une interview au journal néerlandais Financieele Dagblad. "Il n'y aura pas de déménagements complets des banques, mais une refonte des activités, qui seront réparties dans différentes villes".

"Il n'y aura pas de nouvelle City", a assuré M. Dijsselbloem, qui est aussi ministre néerlandais des Finances. "Amsterdam y joue certainement un rôle" et possède l'aéroport de Schiphol, plaque tournante européenne, pour avantage, a-t-il ajouté.

M. Dijsselbloem évoque des discussions avec des "institutions très connues", "à propos d'un regroupement parce qu'elles ont une activité ici" ou sur le climat financier.

Mardi, M. Dijsselbloem, qui dirige le groupe des ministres des Finances des 19 pays ayant adopté la monnaie unique, avait réitéré ses mises en garde à l'encontre de Londres, estimant qu'il lui serait impossible de rester la capitale financière de l'Europe si la Grande-Bretagne refusait de se plier aux règles européennes.

"Si le Royaume Uni veut avoir accès au marché intérieur, il va devoir accepter les règles et régulations qui vont avec", avait-il insisté. Par ailleurs, M. Dijsselbloem a qualifié la crise financière de 2008 de "première cause du populisme" en Europe, alors que les résultats des élections aux Pays-Bas, en France et en Allemagne l'an prochain sont attendus avec une certaine inquiétude.

"L'instabilité du secteur financier a causé des dégats énormes sur l'économie aux Pays-Bas et dans le reste du monde occidental", a-t-il expliqué au FD. "C'est un des facteurs qui a conduit à la progression du populisme en Europe. Une perturbation totale de la confiance des gens, des pensions des gens et de la perspective en termes de possibilités de travail".

La crise bancaire a éclaté en 2007-2008 et s'est rapidement transformée début 2010 en crise des dettes souveraines et de l'euro avant de déferler sur le reste de l'économie. Aux Pays-Bas, la banque ABN Amro avait été nationalisée et ING sauvée par l'Etat avec une aide publique de 10 milliards d'euros en échange de restructurations.

"La situation a bien changé. Les banques néerlandaises sont entièrement restructurées et recapitalisées", a-t-il assuré. "Aussi, la culture est entièrement en train de changer".

 

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